FFF: Deschamps soutient Le Graët à sa réélection (et ça ne plaît pas à tout le monde)

Le sélectionneur de l'équipe de France, Didier Deschamps, espère « la réélection de Noël Le Graët » à la présidence de la Fédération française de football. De quoi irriter les autres candidats au poste.

Noël Le Graët est le candidat de l’expérience. En poste depuis juin 2011, le dirigeant de 75 ans est favori du scrutin prévu le 18 mars. En face se présentent Jacques Rousselot, président du club de Nancy, et deux autres candidats : Eric Thomas, à la tête de l'Association française du football amateur (AFFA), et David Donadei.

Deschamps convaincu par le bilan de Le Graët

Le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, a, lui, déjà fait son choix. « Ma position est claire : j'espère et je souhaite la réélection de Noël Le Graët », a affirmé le coach français dans le Parisien ce mercredi. Deschamps juge que le bilan du président de la FFF est « très positif », « indépendamment de (sa) relation de grande confiance » avec lui.

« Au niveau sportif, l'équipe de France est vice-championne d'Europe (battue par le Portugal à l'Euro 2016 en France) et les sélections de jeunes sont très performantes », a souligné le sélectionneur, en poste depuis juillet 2012.

« Son bilan économique est tout aussi probant », a-t-il ajouté, prenant pour exemple les retombées économiques de l'Euro qui ont permis notamment « des aides pour le foot amateur », ou le nouveau contrat de parrainage avec la marque Nike sur 2018-2026 qui se monte, selon le président actuel, à 50,5 millions d'euros.

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Le monde amateur délaissé

L’un des quatre candidats, Eric Thomas, s'est plaint de ce soutien, et a souhaité « rappeler le sélectionneur national à son devoir de réserve et à ses obligations professionnelles, qui s'imposent à tous les salariés de la FFF ».

« L'AFFA va interpeller la Commission électorale sur ce manquement manifeste aux règles de la campagne », a ajouté Eric Thomas dans un communiqué, s'interrogeant sur « la nature du « service commandé » au sélectionneur national par son employeur ». L’AFFA dénonçant les « conflits d’intérêt permanents » et regrettant « la « privatisation » du football français par quelques-uns, au détriment du monde amateur ».

Deschamps refuse toutefois de lier son avenir à l'actuel patron de la Fédération, affirmant avoir pour l'instant « un seul objectif qui accapare toute (son) énergie: la qualification pour le Mondial 2018 » en Russie. La France, première du groupe A des qualifications, se rend samedi 25 mars au Luxembourg, dernier de la poule.

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la rédaction avec l'AFP