Deschamps adoube Zidane comme successeur idéal: une manoeuvre "pour ses propres intérêts", selon Daniel Riolo

Un peu plus d'un mois après avoir annoncé son départ de l'équipe de France en 2026, Didier Deschamps a reconnu, jeudi, que Zinedine Zidane serait un successeur idéal sur le banc des Bleus. Une déclaration qui n'a pas "pas vraiment" étonné Daniel Riolo. Mais l'éditorialiste de l'After Foot sur RMC y voit surtout une manœuvre de l'actuel sélectionneur pour s'acheter un peu de tranquillité et surfer sur l'engouement populaire autour de Zizou, plébiscité par les Français pour lui succéder.
"Je peux croire que ça lui fasse même un petit peu mal à la tête de soutenir Zidane"
"Je peux croire que ça ne lui fasse pas totalement plaisir et que ça lui fait même un petit peu mal à la tête de soutenir Zidane", estime Daniel Riolo. "On sait que ce ne sont pas les meilleurs amis du monde mais ils respectent. Et je trouve ça tout à fait normal, c'est même plutôt élégant de la part de Deschamps de dire que Zidane serait un successeur idéal."
"Deschamps est quelqu'un d'intelligent, un brin malin aussi", tempère le journaliste. "Il sait très bien que la France entière attend Zidane, qu'est-ce que vous voulez qu'il dise? Tout ce que Deschamps a fait pendant cette séquence, c'est pour terminer tranquillement son mandat, pour qu'on arrête de le critiquer. Il dit: 'en 2026, je vais m'en aller et je vous l'annonce maintenant. On arrête de parler de mon départ et de me critiquer?' Interview suivante: 'ce serait bien que Zidane prenne ma suite.' Il sait que tout le monde attend Zidane. Deschamps n'a fait que de la communication pour ses propres intérêts et il a plutôt été habile."
Dans ses interviews, Didier Deschamps n'a pas non plus fermé la porte au PSG. Cela encore ne surprend pas Daniel Riolo même s'il estime que le style de jeu dans l'ancien entraîneur de l'OM ne collerait pas forcément avec celui actuellement déployé par les Parisiens. "Il avait déjà manifesté son intérêt pour le PSG, je me souviens d'une Une de L'Equipe parlant de Deschamps au PSG", rappelle-t-il. "Ça ne m'étonne absolument pas qu'il veuille diriger un tel projet. Maintenant, passer de Luis Enrique à Deschamps en termes de qualité de jeu, il va falloir fournir les boîtes de Doliprane au Parc des Princes, ça va être un peu compliqué."