PSG: Hamraoui a fait constater sa mise à l'écart par un huissier de justice

Exclue de l’entrainement collectif de la section féminine du Paris Saint-Germain depuis près d’un mois et le retour des internationales, Kheira Hamraoui n’a pas participé aux matches de présaison et n’était pas convoquée par Gérard Prêcheur pour le premier match de championnat face à Soyaux (victoire 2-0). La directrice sportive adjointe du club, Sabrina Delannoy, l’a confirmé sur les antennes de Canal+ en marge de la rencontre vendredi: "Kheira Hamraoui ne fait pas partie des projets sportifs du PSG, et ça restera comme ça toute la saison."
Pour la première fois, la direction sportive parisienne a donc officialisé la mise à l’écart de Kheira Hamraoui, victime d’une violente agression en novembre 2021. Une situation constatée par un huissier de justice vendredi dernier, sur demande de la joueuse (ou du moins de son entourage). Selon nos informations, ce commissaire de justice s’est rendu au centre d’entrainement de Bougival afin d’établir la véracité de la situation de la milieu de terrain à qui il reste un an de contrat au PSG.
Pas de charte du football chez les féminines
Une situation de mise à l’écart que l’on peut retrouver fréquemment lors des périodes de marché des transferts dans le football masculin (avec la création des fameux lofts pour les joueurs indésirables), et qui est encadrée par la charte du football professionnel. Pour les joueuses, le mercato se terminera en France le 20 septembre. Mais la D1 féminine n’étant pas professionnelle, elle n’est donc pas rattachée à la Ligue de football professionnel. Les joueuses ne bénéficient donc pas des mêmes contrats. Et dans les contrats fédéraux, rien n’est mentionné pour ce type de situation.
Selon l’entourage de la joueuse, le club a non seulement l’obligation de fournir à la joueuse concernée, en l’occurrence Kheira Hamraoui, un égal accès aux structures d’entrainement que ses coéquipières, et un encadrement doté des mêmes diplômes que le staff de l‘équipe première, mais également de la faire s’entraîner avec des joueuses aux contrats équivalents (ndlr: un groupe de travail a été mis en place cette saison pour combler cette absence de charte dans le football féminin).
Sur le plan sportif, Kheira Hamraoui souhaitant honorer sa dernière de contrat, l’impasse semble claire. En revanche, sur le plan du droit du travail un observateur avisé de la section féminine nous confie "qu’il peut y avoir des problèmes dans la relation employeur-employé puisque la joueuse est recrutée pour jouer et qu’elle ne peut pas exercer pleinement son métier". En janvier 2021, l’entraîneur et le directeur général du Stade de Reims avaient été condamnés par la cour d'appel de Reims pour harcèlement moral à la suite de la mise à l’écart d’Anatole Ngamukol.