Équipe de France: Hervé Renard explique pourquoi il a choisi Wendie Renard comme capitaine

Hervé Renard a entamé ce lundi son premier stage à Clairefontaine en tant que sélectionneur de l'équipe de France féminine. Pour le premier jour du rassemblement des Bleues sous ses ordres, le technicien a tenu à leur annoncer ses choix pour le capitanat. Première frondeuse à l'origine de l'éviction de Corinne Diacre, Wendie Renard conserve son statut chez les Bleues pour les matchs contre la Colombie et le Canada (7 et 11 avril). Celle qui était déjà capitaine dans le passé le sera pendant le mandat du nouveau patron de la sélection.
"J’ai convoqué trois joueuses après concertation avec le staff technique et à l’unanimité a été désignée capitaine Wendie Renard et deux vice-capitaines: Grace Geyoro et Eugénie Le Sommer. Bien sûr, avant de l’annoncer, je leur ai demandé si elles étaient d’accord. C’est pour cela que je veux toujours en parler aux joueuses avant et avoir leur adhésion totale, a expliqué Hervé Renard en conférence de presse. C’est important. Je suis ravi qu’elles aient accepté. Et maintenant chacun doit tenir son rôle, que l’on soit sur le terrain ou en-dehors du terrain. Je suis satisfait aussi de cette petite réunion qui s’est super bien passée. Maintenant on n’a plus qu’à aller de l’avant."
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Renard annonce la future création d'un "conseil des sages"
Un peu à l'image de ce qui se fait chez les Bleus de Didier Deschamps et dans la plupart des équipes professionnelles, Hervé Renard ne s'appuiera pas uniquement sur sa capitaine et ses deux vice-capitaines. Le nouveau sélectionneur des Bleues veut être épaulé par les cadres de son groupe.
"Le capitanat, c'est pour tout le temps. Après il peut y avoir des blessés ou des absences et d'autres joueuses qui vont venir mais l'important c'est de garder une hiérarchie et qu'elles soient le relais avec le groupe. Il y aura un conseil des sages qui sera mis en place où il y aura un échange constant. C'est important d'échanger, de partager sur ce qui est possible d'améliorer et d'avoir un retour du travail qui est effectué. Après c'est le staff et moi qui décidons mais cela ne veut pas dire que l'on ne peut pas écouter."
Et de préciser sur l'annonce de cette confiance renouvelée à Wendie Renard: "Il n'y a pratiquement que moi qui ait parlé dans la réunion. J'ai donné mes désirs et mes choix en demandant si elles étaient d'accord. Elles m'ont dit oui et merci. Je n'ai pas échangé avec Wendie en particulier car j'avais trois joueuses et je voulais vraiment que cela se passe entre elles. J'ai un rôle très facile car j’arrive, je tire le rideau comme si rien ne s’était passé. Mon travail et bon but, c'est d'emmener cette équipe sur de bons rails et qu’elles travaillent bien, qu’elles vivent bien ensemble."
"Les joueuses ont des devoirs et elles le savent"
A l'image de Wendie Renard, dont la position a débouché sur le départ de Corinne Diacre et l'arrivée de Hervé Renard chez les Bleues, les frondeuses vont devoir rapidement faire taire les critiques sur le terrain. Le nouveau sélectionneur assure qu'il leur fait confiance à ce niveau-là.
"Elles ont revendiqué des choses. Elles les ont obtenues. Maintenant, elles ont des devoirs. Elles le savent. Elles savent que les responsabilités sont décuplées. Je pense qu’elles l'ont fait en leur âme et conscience. Après, juger si c’est bien ou pas bien, je ne ferai aucun commentaire là-dessus. J'ai mon idée, je suis un coach, mais je préfère m’abstenir sur ce sujet. J'ai rendu hommage aux résultats très positifs obtenus par Corinne Diacre. Je me concentre sur ma tâche avec des joueuses qui ont revendiqué un changement. Donc elles ont eu ce changement, on avance. Mais elles vont être attendues au tournant, elles le savent. Je suis persuadé qu'elles sont prêtes".