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Espagne: après avoir claqué la porte de la sélection, quinze joueuses négocient leur retour

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Après avoir délibéremment fait le choix de quitter la sélection pour demander des changements à la Fédération, les quinze joueuses espagnoles, accompagnées de la Ballon d'or Alexia Putellas, sont en train de négocier leur retour, à cinq mois de la Coupe du monde.

Les joueuses de l'équipe de France féminine ne sont pas les seules à demander du changement. Alors que certaines cadres des Bleues, menées par leur capitaine Wendie Renard, ont demandé le départ de Corinne Diacre - qu'elles ont finalement obtenu - les Espagnoles mènent elles aussi un combat contre leur Fédération.

En septembre dernier, sur fond de divergences avec le sélectionneur Jorge Vilda, maintenu en poste après l’élimination en quart de finale de l’Euro 2022, quinze joueuses espagnoles ont chacune envoyé le même e-mail dans lequel elles affirment que la situation autour de l'équipe nationale affecte "sérieusement" leur "état émotionnel" et leur "santé".

Un comportement "dictatorial" du sélectionneur

À l'époque, les médias espagnols rapportaient que Jorge Vilda, en poste depuis 2015, afficherait un contrôle "dictatorial" parfois malsain au sein du groupe. Le sélectionneur aurait obligé les joueuses à laisser les portes de leurs chambres ouvertes jusqu'à minuit pour vérifier qu'elles étaient toutes présentes, avant de lui-même les fermer. Jorge Vilda aurait également un oeil sur la nourriture achetée par les joueuses, vérifiant par lui-même le contenu des sacs. Ces dernières devaient également renseigner le moment où elles souhaitaient prendre un café.

Cible numéro un des joueuses, Jorge Vilda s’était montré "profondément touché" devant les médias. "La plus grande douleur est de voir ce que cela nous a coûté d’arriver jusqu’ici et de constater qu’en raison d’intérêts particuliers, tout ce bazar a été monté. Ce n’est bon pour personne, c’est ridicule à un niveau mondial", avait-il commenté.

"Les choses bougent"

Parmi celles ayant annoncé leur départ, figurent les joueuses de Barcelone Patri Guijarro, Mapi Leon, Sandra Panos, Aitana Bonmati, Claudia Pina et Mariona Caldentey, celles de Manchester United, Ona Batlle et Lucia Garcia et de Manchester City, Leila Ouahabi et Laia Aleixandri. Si elles ne figuraient pas parmi les joueuses rebelles, Irene Paredes et Alexia Putellas avaient apporté leur soutien au mouvement.

Selon les dernières informations d'El Pais, les choses évolueraient dans le bon sens, puisque les frondeuses seraient en pleine négociation pour réintégrer la sélection. Pour Irene Paredes, "les choses bougent", ce qui laisse un espoir pour les internationales de retrouver la sélection en vue de la Coupe du monde, qui aura lieu en Australie et Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août).

Pour le troisième Mondial de son histoire, la Roja est dans le groupe C. Les Espagnoles débuteront la compétition face au Costa Rica (21 juillet), avant de jouer la Zambie (le 26) et le Japon (le 31). Le meilleur résultat de l'Espagne reste un huitième de finale face aux États-Unis en 2019.

AS