Ballon d'or: "J'étais dur avec lui", reconnaît Mourinho sur Benzema

Avant de toucher les étoiles en remportant le Ballon d'or pour la première fois, Karim Benzema a bataillé pour s'imposer au Real Madrid. Arrivé en 2009 dans la capitale espagnole, le Nueve est passé par toutes les émotions sous les ordres de José Mourinho. Ce dernier n'hésitait pas à piquer régulièrement son joueur, notamment avec l'épisode du "chat" en 2010. "Si tu n’as pas de chien pour aller chasser mais que tu as un chat, alors tu prends le chat, non ? Parce que tu ne peux pas y aller seul. Nous avons un seul attaquant, Benzema", avait alors balancé le technicien portugais.
Une remarque qui n'avait guère plu au principal intéressé, comme il l'a raconté à L'Équipe en avril dernier. "Pour certains, c'était marrant, moi, ça ne me faisait pas rire. Je suis parti le voir. On jouait à la maison contre Majorque. Je me suis expliqué avec lui, en lui disant sincèrement ce que j'avais à lui dire. Il m'a serré la main en me disant : 'Tu dois me montrer'. Le soir on a gagné 1-0, j'ai marqué. A partir de ce moment-là, tout est allé pour le mieux", expliquait le buteur du Real.
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"Notre relation a toujours été bonne"
Des années après, José Mourinho est revenu sur la carrière de Karim Benzema, un joueur avec une "super personnalité" et "un type obsédé par l'équipe". "Son Ballon d'Or, c'est la conséquence naturelle de sa formidable évolution, plus que le résultat d'une obsession personnelle, déclare le Portugais à L'Équipe. Quand j'étais son entraîneur, c’était un footballeur très talentueux, à la recherche de son identité en tant que joueur de très haut niveau, avec les bonnes ambitions et la bonne condition physique. Je voulais qu'il grandisse le plus vite possible et j'étais dur avec lui, je le reprenais sur tous les petits détails, le moindre kilo en trop et la moindre minute de retard à l'entraînement. Je ne sais pas si j'ai eu une influence dans son développement, lui seul le sait, mais son très fort caractère lui a permis de progresser".
Malgré les quelques accrochages entre les deux hommes, l'entraîneur de la Roma assure que sa relation avec KB9 était "bonne" malgré tout. "Je suis très heureux pour lui. Depuis quatre ou cinq ans, c'est un homme, le patron de l'équipe qui répond présent dans les moments clés qui font l'histoire. C’est un footballeur phénoménal au maximum de son potentiel, physique, mental et tactique."