Ligue 1: Le Graët pousse un coup de gueule sur les incidents provoqués par les supporters

Pour Noël Le Graët, c’est net : "les clubs ont relâché la pression" sur leurs supporters. C’est ce qu’a dénoncé le président de la Fédération française de football, qui a l’impression que "depuis deux mois, c'est parti", pointant du doigt les récents cas de fumigènes et de heurts dans les stades.
Interrogé à ce sujet lors de l’assemblée générale de la FFF samedi, il a insisté sur la nécessité de "reprendre les choses en main". "Dans cinq ou six stades, on peut difficilement jouer au football parce qu'il y a les fumigènes ou en raison de la conduite de certains spectateurs, qui veulent soit changer de président, d'entraîneur ou de joueur", a détaillé le dirigeant.
"C'est aux présidents de club de faire en sorte que leurs services de sécurité soient meilleurs et à la LFP de prendre les premières sanctions. Nous sommes complètement décalés par rapport au reste de l'Europe", a-t-il poursuivi. "Il y a des caméras, il faut avoir le courage de porter plainte, de faire en sorte que ces garçons ne reviennent plus au stade."
Une recrudescence des incidents en décembre
Ces dernières semaines, plusieurs incidents concernant des supporters ont été à déplorer en France. Le 3 décembre, la rencontre de Ligue 1 entre Bordeaux et Nîmes a été interrompue pendant une demi-heure pour contester la présidence du club. Ce mardi, des heurts ont opposé des supporters aux joueurs de Lyon, après le déploiement d'une banderole hostile à Marcelo. Le lendemain à Paris, des incidents ont éclaté entre fans du PSG et du club turc de Galatasaray aux abords du Parc des Princes.
Le Graët a aussi saisi l’occasion pour s’excuser auprès de la ministre des Sports Roxana Maracineanu, qui a dû quitter à la mi-temps le stade du Red Star à Saint-Ouen, lors d'une rencontre de National, chahutée par les supporters.