PSG: Marquinhos, une mauvaise passe qui interroge

Tout peut s’envoler en une soirée. En dix-huit minutes même. Marquinhos est en train d’en faire la douloureuse expérience. Après une première partie de saison impériale, le capitaine du PSG s’est effondré de manière spectaculaire sur la pelouse du Real Madrid, en 8e retour de finale de la Ligue des champions (3-1). Comme un symbole du naufrage parisien. Dépassé, fébrile et maladroit, l’habituel guerrier a perdu ses moyens dans l’antre de Bernabeu. Au pire moment.
Nettement moins souverain
Un cauchemar dont il peine à se relever ces dernières semaines. Depuis la "Benzemada", le roc brésilien semble nettement plus friable. Alors qu’il régnait en maître infranchissable, le défenseur de 27 ans apparaît soudainement prenable. Et même en difficulté à certains moments. Ses relances sont moins précises, ses courses moins propres et ses duels moins souverains. Face à Lorient, Mauricio Pochettino n’a d’ailleurs pas hésité à le remplacer par Sergio Ramos alors qu’il n’était pas blessé. En sortant, "Marqui" a enroulé son brassard autour du biceps de Presnel Kimpembe. Avant d’aller s’assoir sur le banc.
Depuis le fiasco de Madrid, son capitanat suscite quelques débats chez les observateurs. Pour la première fois depuis le départ de Thiago Silva, le leadership de Marquinhos interroge un peu. Lors de la débâcle face au Real, le natif de Sao Paulo a failli à sa mission de patron, incapable d’empêcher ses partenaires de couler. Certains ont relevé qu’il était présent à chaque déroute du PSG sur la scène européenne, lors de la remontada de 2017 à Barcelone (6-1) et contre Manchester United en 2019 (1-3). Deux scénarios traumatisants lors desquels Marquinhos n’a pas réussi à insuffler un vent de révolte à ses coéquipiers. Ni à les tranquilliser dans les moments chauds.
Des discussions pour prolonger
Personne ne remet en cause sa grinta et son amour du maillot parisien, qu’il porte depuis 2013, mais l’ancien de la Roma (recruté pour 31 millions d’euros) n’a pas encore prouvé qu’il pouvait être un leader insubmersible. Alors que les supporters réclament des changements profonds durant l’intersaison, son statut de taulier peut-il être danger? Rien ne permet aujourd’hui de l’affirmer, mais la question fait réagir chez les suiveurs du club de la capitale.
En attendant, le joueur de la Seleçao (67 sélections, 4 buts) vient d’être papa pour la troisième fois (sa fille Martina est née lundi). De quoi redonner du baume au cœur au n°5 du PSG, sous contrat jusqu’en 2024. Malgré sa mauvaise passe, son futur au club ne semble pas remis en question. Des discussions sont en cours autour de sa prolongation. "Mon avenir, c’est le PSG, a-t-il confié dans Rothen s’enflamme sur RMC, entre les deux matchs face au Real. Leonardo (le directeur sportif, ndlr) connaît mon envie, le club connaît mon envie, ils savent ce que je veux. Je me mets tranquillement dans la tête que ma place est ici." A voir dans quel rôle exactement.