"Ils sont jeunes et ils ont faim": où en est Chelsea avant de défier le PSG en finale de la Coupe du monde des clubs?

Voilà plus de neuf ans que le PSG et Chelsea ne se sont pas croisés en compétition officielle. Depuis la double confrontation de février-mars 2016 en 8e de finale de Ligue des champions, remportée par Zlatan Ibrahimovic et ses coéquipiers (2-1 à l’aller et 2-1 au retour), Parisiens et Londoniens ont chacun tracé leur route. Jusqu’à se retrouver ce dimanche 13 juillet à l’occasion de la finale de la Coupe du monde des clubs 2025 (21h, heure française).
Absents de la Ligue des champions depuis deux saisons, les Blues, vainqueurs de la C1 en 2021, n’étaient pas forcément les plus attendus au début de la compétition. "Le point fort de Chelsea, c'est qu'ils sont jeunes et qu'ils ont faim", tranche Ben Jacobs, journaliste qui suit le club pour TalkSport, au micro de RMC Sport. "Ils ont une nouvelle recrue en la personne de Joao Pedro, qui a marqué deux buts brillants en demi-finale. Ils ont des joueurs confirmés de la saison dernière dans un milieu de terrain très fort avec Moises Caicedo, Romeo Lavia et Enzo Fernandez. Et ils ont bien sûr Cole Palmer, qui a pris le rôle de numéro 10."
"La force de Chelsea réside dans le fait qu'elle ne cesse de s'améliorer d'une saison à l'autre", appuie le journaliste. "Ils ont gagné en confiance et en dynamisme parce qu'ils ont commencé à apprendre le système d'Enzo Maresca. Alors qu'à l'approche de Noël, on craignait que le club ne vacille et ne s'éteigne, ils ont réussi à terminer la saison en se qualifiant en Ligue des champions et en remportant le titre en Conference League. Et ils ont continué sur leur lancée."
Un nouveau cycle avec Enzo Maresca
Du côté de Stamford Bridge, un nouveau cycle a clairement été lancé avec l’arrivée d’Enzo Maresca. Après un bon passage à Leicester, le technicien italien de 45 ans a succédé à Mauricio Pochettino à l’été 2024. Et après deux ans de disette, il a ramené Chelsea en Ligue des champions à la faveur d’une quatrième place de Premier League cette saison.
"Enzo Maresca est arrivé et s'est très bien intégré", souligne Ben Jacobs. "Il était excellent à Leicester, mais c'était en Championship. Et Chelsea est un club complètement différent. Je pense que ce qu'Enzo Maresca a fait de bien, c'est d'être ignoré. Il y a beaucoup de bruit ici. Après un très bon départ, au milieu de la saison, les choses n'allaient pas comme il le souhaitait, et non seulement les joueurs, mais aussi le manager, étaient critiqués. Il s'en est tenu à sa philosophie et s'est donné les moyens de redresser la barre. Aujourd'hui, les choses commencent à s'arranger et le style d'Enzo Maresca commence à porter ses fruits. Les joueurs comprennent cette construction méthodique. Il considère le football comme un jeu d'échecs. La bataille tactique entre Enzo Maresca et Luis Enrique s'annonce passionnante."
En pleine reconstruction, ce Chelsea version Enzo Maresca n’a clairement pas les faveurs des pronostics au moment de défier le rouleau-compresseur parisien. Le PSG a une nouvelle fois impressionné la planète foot lors de sa démonstration contre le Real Madrid en demi-finale de cette Coupe du monde des clubs et s’avance en grandissime favori.
"Ce serait une surprise s'ils ne gagnaient pas. Et c'est ce qui rend la situation si attrayante, à bien des égards, je pense, pour Chelsea", avance Ben Jacobs. "C'est un jeune Chelsea. C'est un Chelsea différent. Et je pense, même s'ils ne reconnaissent pas le mot 'outsider', qu'ils apprécieront le fait que tout le monde s'attend à ce que le PSG gagne ce match. Si Chelsea gagne, c'est un 'statement' étonnant, un sacré message envoyé." Le PSG est prévenu.