"Je lui ai dit: 'lâche de merde'", Cabral dément des insultes racistes contre Rüdiger

Des insultes, oui, mais pas racistes. Gustavo Cabral (39 ans), capitaine du club mexicain de Pachuca, dément avoir tenus des propos racistes en direction d’Antonio Rüdiger (32 ans) lors de la défaite de son équipe contre le Real Madrid (3-1) à la Coupe du monde des clubs. La rencontre a été interrompue après l’activation du protocole anti-racisme, quand le défenseur allemand a signalé à l’arbitre des propos insultants de l’Argentin en sa direction peu avant le coup de sifflet final. Ce dernier s’est défendu face à la presse à l’issue du match.
"Je l'ai traité de ‘lâche de merde’, comme on dit en Argentine"
"Il n'y avait rien de raciste", a-t-il assuré. "Je l'ai traité de ‘lâche de merde’ ("cagon de mierda"), comme on dit en Argentine. Juste ça. Il y a eu une bagarre, j'ai reçu un coup de pied, il a dit que je l'avais frappé avec la main, on s'est disputés. Mais rien de plus. L'arbitre a fait le signe raciste, mais je lui ai répété la même chose: ‘lâche de merde’." L’ancien joueur de Levante et Celta Vigo insiste sur le fait qu’il s’agit d’une expression courante dans son pays et qu’elle n’a rien de discriminatoire. "Il n'y a aucune sanction pour dire ça, c'est un mot, point final. Il n'a pas d'autre intention."
Cabral a encore précisé avoir été apostrophé par l’ancien joueur de Chelsea sur le chemin des vestiaires. "Il me disait: ‘on se voit dehors’, il faisait signe d'aller se battre", explique-t-il. "J'étais en colère aussi. On se disputait dans le tunnel, mais ça n'a pas continué." Il assure qu’aucun des acteurs autour des deux hommes n’a entendu de propos racistes. "Mes coéquipiers et les leurs étaient à côté de moi. Je n'ai fait que répéter la même chose", a-t-il ajouté.
En conférence de presse, Xabi Alonso, entraîneur du Real Madrid, a pris la défense de son joueur. "Toni nous a dit ce qui s'est passé, nous le croyons et nous soutenons Toni. Nous verrons ce qui se passera. Je pense que le protocole de la Fifa a été activé et qu'une enquête est ouverte. Si cela s'est produit, toutes les mesures doivent être prises, parce que c'est quelque chose d'inacceptable. Dans le football, il n'y a zéro tolérance pour cela", a lancé l’Espagnol en conférence de presse. La Fifa n'a pas encore indiqué si une enquête a été ouverte.