Mort de Pelé: quand le Brésilien a failli signer... au PSG

Roi du football, dieu du ballon rond, meilleur joueur de tous les temps… Les compliments ne manquent pas pour saluer la mémoire de Pelé. Décédé ce jeudi à Sao Paulo à l’âge de 82 ans, l’ancien footballeur brésilien a marqué de son empreinte plusieurs générations de passionnés de foot. Seul joueur à avoir remporté la Coupe du monde à trois reprises (1958, 1962 et 1970), le Brésilien est considéré comme une véritable légende.
Pourtant, contrairement aux autres stars mondiales, il n’a jamais évolué en Europe pendant sa carrière et est resté fidèle au club de Santos pendant 18 ans, entre 1956 et 1974. Mais les propositions n’ont jamais manqué. Et même le Paris Saint-Germain a tenté sa chance pour tenter d’accueillir l’icône auriverde, comme l’a rappelé le journal Le Parisien après sa mort.
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Le PSG y a vraiment cru
Créé en 1970, l’année du dernier titre mondial de Pelé avec la Seleçao, le PSG a rapidement accédé à la première division française. Dès l’été 1971, le club francilien a cherché à frapper un grand coup en recrutant une star. Ayant vent de problèmes financiers de Santos, le président francilien Guy Crescent s’est renseigné. Le dirigeant a même voyagé jusqu’au Brésil pour tenter de convaincre le Peixe de laisser filer Pelé en France.
Déjà triple vainqueur de la Coupe du monde, double lauréat de la Copa Libertadores et sextuple champion du Brésil, Pelé était déjà mondialement connu et aurait pu prétendre à jouer pour les meilleurs clubs du Vieux Continent.
Pourtant, le PSG est passé tout près de rafler la mise. En se rendant à Santos pour négocier avec les dirigeants locaux, Guy Crescent a marqué des points. Et fort d’une proposition financière conséquente, le président de la jeune formation parisienne a nourri un réel espoir de glisser Pelé dans ses bagages et d’obtenir un accord pour la saison 1972-73 en D1.
En France, aussi bien le journal L’Equipe que le journal télévisé relayent la nouvelle. Auprès de Michel Drucker dans le JT, Guy Crescent a même affiché sa confiance:" Le club de Santos et le Roi Pelé seraient d’accord pour le laisser jouer un an. Nous pensons, pour notre part, qu’un an c’est insuffisant, avait lâché le président du PSG dans des propos retranscris par Le Parisien. Mais ceci laisse le très, très grand espoir de voir Pelé en France."
Santos a refusé et opté pour les Etats-Unis
En signant à Paris, Pelé aurait touché un énorme salaire (pour l’époque) d’environ 1,2 million de francs alors que Santos aurait empoché un chèque estimé à 9 millions de francs pour le transfert de la vedette.
Finalement le PSG a proposé un prêt de trois ans en expliquant que Pelé jouerait environ 60 matchs par saison, dont les deux tiers à domicile afin de reverser près de 40% des recettes à Santos. Tout semblait bouclé ou presque. Mais l’affaire a capoté et Pelé n’a jamais joué au PSG.
Plutôt que d’envoyer Pelé à Paris, Santos a négocié l’organisation d’une juteuse tournée aux Etats-Unis pour l’été 1972 avec une dizaine de matchs prévus. Sans surprise, la présence du 'Roi' est alors nécessaire pour assurer une belle rentrée d’argent au club brésilien.
Le rêve de le voir débarquer au PSG s’est envolé et Pelé restera finalement près de trois années supplémentaires au sein de son club formateur… avant de signer au New York Cosmos en 1974. En septembre 1976, c’est finalement avec la tunique de la franchise américaine que le footballeur brésilien foulera la pelouse du Parc des Princes pour un match amical perdu (3-1). Un peu moins d’un an après cette défaite, et sur un titre en NASL en août 1977, Pelé a définitivement raccroché ses crampons.