"Je pensais que la 'hype' allait redescendre rapidement", Léon Marchand raconte la folie après les JO de Paris

Après une année 2024 inoubliable qui l'a vu mettre le monde olympique et celui de la natation à ses pieds, Léon Marchand avait besoin de souffler un bon coup. De déconnecter, s'isoler, se préserver de la folie ayant accompagné chaque de ses pas aux Jeux olympiques de Paris, desquels il est sorti le plus grand gagnant.
Exilé en Australie pour voir autre chose, en concertation avec son entraîneur Bob Bowman, le Toulousain se "[sent] bien" désormais, après avoir traversé "un sacré remue-ménage". "J'ai pris la tempête! Une tempête médiatique, populaire... C'était vraiment énorme pour un adolescent de 22 ans", souffle-t-il dans un entretien à L'Equipe.
"Mais j'ai profité, je l'ai vraiment vécu à fond. Je savais que c'était un moment particulier. C'était les Jeux à la maison et j'ai réussi une performance assez unique. Je ne vois pas pourquoi je fermerais les yeux sur ce moment-là."
"La flamme de mon sport avait un peu faibli"
S'il admet volontiers avoir profité de sa nouvelle notoriété, le quintuple médaillé - quatre fois sacré en individuel (200m 4 nages, 400m 4 nages, 200m papillon, 200m brasse, et le bronze avec le relais du 4x100m 4 nages) - confesse aussi que le contexte était devenu oppressant autour de lui. "Pas ici (en Australie), où je suis un parfait inconnu, mais quand je suis en France. Juste après les Jeux, c'était génial de profiter de tout ça. Le problème, c'est que ça a duré."
"Je pensais que la 'hype', comme on appelle ça en américain, que cette popularité allait redescendre assez rapidement. Ça n'a pas été le cas et, ce n'est pas grave, je me suis adapté." Sur-sollicité, que ce soit par les médias ou dans la rue, le Tricolore de 23 ans désormais doit aller contre sa nature. Lui le timide, lui le discret. "C'est énergivore pour quelqu'un comme moi. Il y a des gens qui s'en servent, qui excellent à transformer ça en énergie positive. Mais, moi, j'en perds."
Après des vacances bien méritées, un Léon Marchand regonflé à bloc a vite retrouvé l'envie de nager et de se dépasser depuis le St Peter's Western Swimming Club de Brisbane. "La flamme de mon sport avait un peu faibli, il fallait la relancer", sourit-il les batteries pleines. Léon Marchand est depuis revenu aux Etats-Unis, à Austin, pour préparer ses prochaines compétitions.