Natation: "Faire attention à ne pas s'écarter de mon projet", prévient le phénomène Léon Marchand

Il est de retour à la maison. Léon Marchand est depuis une semaine présent dans sa ville natale, Toulouse, après dix mois d'entraînement et de compétitions au côté de Bob Bowman, l'ancien entraîneur de Michael Phelps, au sein de l'université d'Arizona State. L’occasion pour lui de se confier sur sa toute nouvelle dimension médiatique, notamment après ses deux médailles d’or aux Mondiaux 2022 et ses très grosses performances sur le circuit américain il y a quelques semaines.
"Mes parents (les anciens champions de natation, Xavier Marchand et Céline Bonnet, ndlr) m'aident beaucoup avec tous les mails, tous les messages que je reçois, on essaie de dire non à tout le monde (rires), on est assez difficile mais on essaie de réduire, parce que les interviews que je fais, c'est des moments où je perds du temps, je ne suis pas dans l'eau et pas focalisé sur ma performance, a-t-il confié ce jeudi au cours d’une conférence de presse organisée dans la Ville rose. Mais il faut aussi en profiter parce qu'en natation on n'a pas trop de visibilité, là j'ai l'impression que ça va (sourires), il faut en profiter, c'est que du positif, les gens s'intéressent à moi donc j'essaie de m'amuser à faire ça aussi, il faut juste faire attention à ne pas s'écarter de mon projet."
Marchand veut faire "mieux que l'année dernière" aux Mondiaux
En attendant, le Français veut conquérir de nouveaux titres aux prochains championnats du monde de natation (du 14 au 30 juillet à Fukuoaka, au Japon). "Je vais essayer de faire mieux que l'année dernière, a-t-il glissé. L'année dernière je n'avais pas trop d'expérience au niveau international chez les seniors, j'ai réussi à gagner deux courses, c'était super, mais je pense que je peux faire mieux", a-t-il précisé, ajoutant que les Mondiaux constituaient son principal objectif de la saison.
Si les Mondiaux au Japon sont un premier gros objectif à court terme, la nouvelle coqueluche de la natation française a forcément les Jeux olympiques 2024 dans un coin de sa tête. Mais il reste pour l’instant très serein avant cette échéance à domicile. "C'est très loin. Ma première pensée, c'est: 'j'ai le temps de m'entraîner fort et d'être prêt', a-t-il ajouté ce jeudi. La deuxième, c'est que j'ai la chance d'avoir les Jeux à la maison, donc faut en profiter. Je pense que j'aurai un âge où je serai un peu à mon pic de performance, je vais en profiter au maximum, essayer de bien gérer la pression et de prendre ça comme une compétition comme les autres. Je suis très excité et en même temps, je suis patient parce qu'il reste à peu près 400 jours."