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UFC Paris: Pourquoi cette soirée est historique et à ne pas manquer

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Mastodonte du sport mondial, populaire aux quatre coins de la planète, l’UFC débarque pour la première fois en France ce samedi à Paris (en direct sur RMC Sport 2). Un événement historique qu’il ne faudra pas rater. RMC Sport vous explique pourquoi.

Parce que c’est une grande première et un carton

L’UFC attend ça depuis plus d’une décennie. Mais en France, longtemps un des derniers pays à ne pas avoir légalisé la discipline, la plus grande organisation de MMA (arts martiaux mixtes) à travers la planète a dû prendre patience. Les compétitions professionnelles de MMA ont été autorisées dans notre pays il y a un peu plus de deux ans, au printemps 2020, après une longue bataille et avec pour chaperon une entité fédérale dévouée (FMMAF) pour l’instant sous l’égide de la Fédération française de boxe.

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Les jauges de la pandémie derrière nous, l’UFC a décidé de passer le pas: organiser le premier événement en France de son histoire, débutée il y a près de trente ans en 1993. L’événement se déroule ce samedi à l’AccorArena de Bercy, à Paris, et il est historique car attendu par les pionniers du MMA français depuis plus de vingt ans. Vendue pour plus de 4 milliards de dollars au géant du sport-business WME-IMG en 2016, machine à cash à plus d’un milliard de dollars de bénéfices en 2021, l’UFC est un mastodonte du sport mondial et la plus grosse entité dans le monde des sports de combat, de plus en plus populaire aux quatre coins du monde au fil des années.

Son arrivée en France, onzième pays visité par l’organisation en Europe, a confirmé le phénomène: Bercy sera rempli jusqu’aux cintres, plus de 15.000 personnes et un record de 3,3 millions de dollars de recettes au guichet avec des places envolées en… dix minutes à l’ouverture de la billetterie fin juin. Parfait pour mettre la lumière sur un sport longtemps décrié en France et mettre un coup d’accélérateur à son développement. Mais aussi pour inciter l’UFC à revenir. Tant mieux: ils sont motivés. Lawrence Epstein, son directeur général, a promis "un événement par an à Paris, et d’autres ailleurs en France" dans une interview à RMC Sport. La météorite UFC va tomber sur notre pays ce samedi. Et elle est là pour rester.

Parce que la star française du MMA est en tête d’affiche

Pour cette première historique, l’UFC a mis les petits plats français dans les grands. La tête d’affiche est la star nationale du MMA, Ciryl Gane, ancien champion intérimaire des lourds qui s’est raté sur la marche de la quête du titre incontesté face au champion Francis Ngannou en janvier. "Bon Gamin", qui porte si bien son surnom vu sa personnalité entraînante, fera face à l’Australien Tai Tuivasa, machine à KO qui éteint les adversaires à la puissance de son poing. Surdoué de la discipline, capable de rendre fou l’adversité avec les qualités de ses déplacements et de son striking (combat debout), le garçon de la Roche-sur-Yon a connu une ascension éclair en MMA, où il a combattu en pro pour la première fois il y a quatre ans et un mois.

Un peu plus de sept mois après la défaite contre Ngannou, la première de sa carrière dans les sports de combat (il est d’abord passé par le muay thaï), Ciryl Gane revient dans la cage avec l’envie de retrouver la victoire pour rester dans la discussion pour le titre, un Graal encore à conquérir pour le MMA français, et l’envie de laisser une marque sur le public pour ce premier événement UFC en France. Toujours numéro un du classement des challengers, il devra éviter la foudre dans les poings de Tuivasa (troisième), personnage ultra attachant qui vient pour "niq***" la fête. Mais sa qualité technique doit pouvoir lui permettre de prendre l’avantage dans un combat abordé dans la peau du grand favori.

Parce qu'il y a un autre gros choc et quelques pépites

Robert Whittaker contre Marvin Vettori. Le deuxième combat principal (co-main event) de l’UFC Paris, entre le Néo-Zélandais et l’Italien, serait en tête d’affiche sur la plupart des cartes Fight Night (le deuxième échelon derrière les événements numérotés, vendus en pay-per-view aux Etats-Unis) de l’année. Pour sa première en France, la grande organisation de MMA a fait un cadeau au public local en leur offrant avant Gane-Tuivasa ce choc entre les numéros un du classement des challengers des moyens.

Tous deux battus deux fois par Israel Adesanya, l’actuel champion, ils doivent s’imposer pour garder leur place dans la course à la ceinture. Et espérer que le champion soit battu en novembre par Alex Pereira, son ancien rival du kickboxing (qui l’avait battu deux fois dans cette discipline), pour vite retrouver une chance. D’autres combats sans représentant local vaudront le déplacement pour ce premier UFC à Paris.

Le Québécois Charles Jourdain, hyper heureux de combattre dans un pays dont la culture l’a forgé (c’est lui qui le dit), fera face au Britannique Nathaniel Wood dans ce que beaucoup imaginent déjà comme "combat de la soirée" (il y a une prime de 50.000 dollars pour ses protagonistes) vu ce que les deux sont capables d’envoyer. Un statut auquel peut également prétendre l’affrontement entre le Canadien John Makdessi et l’Afghano-Allemand Nasrat Haqparast, combattants eux aussi généreux. Les amateurs de MMA et spectateurs de Bercy, parmi lequel plusieurs stars sont attendues, auront quelques bonbons à se mettre sous la dent dans ce premier UFC Paris.

Parce qu’il y n’y a pas que Gane à l’affiche côté français

Ciryl Gane n’est pas seul. En tout, cinq représentants français sont au programme du premier événement UFC dans leur pays. Si plusieurs soldats manquent à l’appel, la meilleure Française de l’UFC Manon Fiorot ou le consultant RMC Sport Taylor Lapilus, tous les deux forfaits pour cause de blessure, ou encore Cédric Doumbé et Abdoul Abdouraguimov pour différentes raisons, les talents tricolores seront nombreux à vouloir briller à la maison et régaler le public.

Benoît Saint-Denis, ancien membre des forces spéciales de l’armée de terre avant de se reconvertir au MMA, ouvrira les hostilités françaises lors de la "carte préliminaire" face au Brésilien Gabriel Miranda, qui semble largement à sa portée. Nassourdine Imavov, énorme talent déjà douzième du classement des moyens, suivra dans la foulée contre le spectaculaire Américain Joaquin Buckley que tout le monde espère le voir dominer. Le Lyonnais Farès Ziam enchaînera dans un combat tout sauf facile contre l’Autrichien Michal Figlak, toujours invaincu en MMA (8-0).

Outre Gane, la carte principale proposera le combat de William Gomis, belle histoire de la soirée car invité surprise qui a appris sa présence à l’UFC Paris à peine une dizaine de jours avant l’événement. Quand elle se déplace à l’étranger, l’UFC adore voir les combattants locaux faire le show et emballer les (télé)spectateurs, à l’image de ce qui s’est passé dans les deux soirées à Londres depuis le début de l’année. Avec toutes ces confrontations, la France pourrait bien suivre le mouvement. Mais rien ne sera facile.

https://twitter.com/LexaB Alexandre Herbinet Journaliste RMC Sport