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Roland-Garros : Djokovic éjecte le Roi Nadal de son trône

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Vainqueur du choc tant attendu contre le nonuple vainqueur du tournoi Rafael Nadal ce mercredi en quart de finale (7-5, 6-3, 6-1), Novak Djokovic a confirmé qu’il était bien l’actuel meilleur joueur de la planète. Le Serbe est lancé vers son premier succès dans le Grand Chelem parisien.

En 2012 et 2014, ils avaient conclu la finale de Roland-Garros sur une double faute. Signée Novak Djokovic. Rebelote cette année. Mais en quart. Et avec un fautif différent : Rafael Nadal. L’anecdote fait figure de symbole. Comme le signe d’une passation de pouvoir presque prévue et désormais réalité. Vainqueur sans trembler de l’Espagnol ce mercredi dans le choc tant attendu des quarts de finale du Grand Chelem parisien, un succès en trois sets (7-5, 6-3, 6-1) qui ne laisse aucune place au doute, Novak Djokovic libère le trône du tournoi de la Porte d’Auteuil de son souverain des dix dernières années.

Neuf fois vainqueur sur l’ocre de Roland, où son bilan affichait jusque-là 70 victoires contre… une seule petite défaite, Nadal ne réalisera pas la passe de dix cette année. Et vu la physionomie de la rencontre entre le Serbe numéro 1 mondial et l’Espagnol septième du classement ATP, la chose est tout sauf illogique. Dans un match à l’excellente qualité de jeu, Rafa n’aura jamais trouvé la faille devant un Djoko dominateur et patron. Pour la deuxième fois de sa carrière, le « taureau de Manacor » n’ira pas au bout à Roland-Garros. En 2009, c’est le Suédois Robert Söderling qui l’avait fait chuter en huitièmes. Cette fois, c’est Djokovic qui s’offre en quart le précieux scalp du garçon sur terre battue.

Le défi Murray, autre invaincu sur terre battue, en demie

A l’époque, le revers était vu comme un accroc à vite oublier. Aujourd’hui, il raconte sans doute plus. Peut-être le début du crépuscule d’un joueur pas vieux (29 ans… ce mercredi) mais au corps usé par les efforts et qui pourrait ne jamais retrouver le niveau de ses grandes années Porte d’Auteuil. Et le Serbe dans tout ça ? A l’heure au rendez-vous, il a su répondre présent. Le meilleur joueur du monde, c’est lui et bien lui.

Enfin vainqueur de Nadal à Roland après six premiers essais infructueux, Djokovic paraît lancé vers son premier titre dans le Grand Chelem parisien. Il devra pour cela éviter un écueil : ne pas se croire déjà arrivé après son triomphe dans la « finale avant l’heure ». Et faire attention aux obstacles encore sur sa route, à commencer par son adversaire vendredi en demi-finale, Andy Murray, lui aussi invaincu sur terre battue cette saison.

A.H.