Roland-Garros: physique, mental et soutien du public... les clés de la finale Nadal-Ruud

Le physique de Nadal va-t-il tenir ?
C’est l’un des gros points d’interrogation de ce choc. Si le Majorquin s’est épargné, malgré lui, un match marathon en demi-finale après l’abandon d’Alexander Zverev, il est de plus en plus handicapé par son pied gauche. Victime de douleurs, c’est son physique, son atout numéro un, qui est diminué. En attendant de savoir si ce syndrome de Müller-Weiss dont il souffre pourrait le conduire à la retraite (dès ce dimanche ?), le recordman des victoires en Grand Chelem (21) se prépare donc à souffrir à nouveau face à Casper Ruud et espère ne pas craquer comme en 8eme de finale à Rome, face à Denis Shapovalov. "Après ça, je n'étais pas très optimiste en ce qui concerne mon pied, tout en étant positif sur le fait que je serais en mesure de jouer ici. Et me voilà. J'ai joué, je me suis battu, j'ai fait tout mon possible pour me donner au moins une chance de jouer la finale."
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Le jeu de Ruud est taillé pour Nadal
Bien que spécialiste de terre battue, le Norvégien ne semble pas avoir le jeu pour contrarier le maître absolu de l’ocre. "Nadal a le match idéal, car il affronte un joueur qui joue le même tennis que lui mais qui, évidemment, est beaucoup moins fort que lui à ce jeu-là, analysé pour France Info Patrick Mouratoglou, entraîneur de Serena Williams et Simona Halep et consultant France Télévisions. Ruud a un gros point faible qui est le revers. C'est parfait pour Nadal, avec son jeu de gaucher, qui a l'habitude d'enfermer ses adversaires côté revers mieux que personne." Le Scandinave qui dispute sa première finale d’un Grand Chelem mise sur une (improbable) défaillance mentale de son adversaire pour créer la sensation : "Je serai l’outsider et ce sera Rafa qui aura la pression, estime-t-il. Je vais essayer de profiter de la situation mais je vais devoir mieux jouer si je veux avoir une chance parce c’est le meilleur du monde sur terre battue et un des meilleurs tout court. C’est le challenge le plus dur dans le tennis mais j’ai une chance.”
L’ascendant psychologique pour Nadal
Poussé par les 15.000 spectateurs du court Philippe-Chatrier, Rafael Nadal aura le costume de grand favori face à un adversaire qu’il n’a jamais affronté. Un avantage sérieux d’autant que Casper Ruud, admiratif de l’Espagnol, ne semble pas se faire beaucoup d’illusion. "Il a 13 victoires pour zéro défaite en finale, donc ma tâche peut sembler impossible, admet le Norvégien de 23 ans. Mais je ferai tout mon possible... comme ont fait les treize autres avant moi. Je vais rêver (la nuit avant la finale) que je fais de grands coups gagnants et des longs échanges incroyables parce que c'est à ce prix que j'aurai une chance et il faudra que je joue le meilleur tennis de ma vie. Mais je dois y croire."