
Wimbledon : la "marche Djoko" était trop haute pour Gasquet

Richard Gasquet - AFP
16h06, heure française. Richard Gasquet a le regard vide. Perdu. Tête baissée, comme si le poids de sa défaite à venir face à Novak Djokovic était trop dur à supporter. Mené deux sets à zéro, deux jeux à un dans le troisième et fraîchement breaké par son adversaire, le Biterrois est au plus mal. Sans solution. Résigné. Le calvaire prend fin trente minutes plus tard sur un enchainement service-volée autoritaire du Serbe. L’exploit n’aura pas lieu. Richard Gasquet, qui atteignait pour la troisième fois de sa carrière le dernier carré d’un Majeur (pour autant de défaites désormais), ne disputera pas dimanche la finale de Wimbledon.
La démonstration de force de Djokovic
La faute à un service moins dévastateur (50 % de réussite sur son premier service… contre 81 % en face !) que celui imposé deux jours plus tôt à Stanislas Wawrinka. Et surtout, à la démonstration de force de Novak Djokovic. Le numéro un mondial peut devenir véritablement intouchable quand il le souhaite et le Serbe n’a jamais, hormis dans le premier set, donné de pistes à Gasquet pour le faire douter.
Le Biterrois avait déjà frôlé l’implosion en début de match, après avoir vu son adversaire se détacher rapidement (2-0). Mais le mental requinqué du Français lui avait permis de revenir puis de tenir tête à « Nolé »… avant que ce dernier ne soit plus réaliste dans le tie-break, remporté finalement sans sourciller (7-2).
Deux balles de débreak dans le deuxième set
La suite ? Un éternel recommencement. Le « Djoker » n’est jamais autant à son aise que lorsqu’il mène les débats. Alors le Serbe va prendre un malin plaisir à ravir rapidement le service du Français dans le deuxième et le troisième set. Pas de retour en fanfare, les deux fois, pour Gasquet, qui va trainer ce break de retard comme un boulet, sans parvenir à faire fléchir Djokovic - il ne lui aura pris qu’une fois son service en quatre tentatives - ou à exploiter les deux balles de de break qu’il se sera procurées dans le deuxième set, à 3-1.
Un manque de réalisme qui ne passe pas face au numéro un mondial, qui disputera dimanche sa 17e finale de Grand Chelem… et qui sera déterminé, face à Roger Federer, à conserver son leadership sur le gazon londonien. Et à tourner définitivement la page Roland-Garros.