Ligue A: comment le Paris Volley espère changer de dimension avec un investisseur du Moyen-Orient

Onze ans après l’arrivée du Qatar au Paris Saint-Germain, et deux ans après l’entrée d’un fonds basé au Bahreïn dans le capital du Paris FC, un troisième club parisien pourrait accueillir un investisseur du Moyen-Orient. Comme annoncé par Le Parisien puis confirmé par RMC Sport, le Paris Volley, voisin de Charléty avec sa salle Charpy, a mandaté une société de levée de fonds et d’investissement pour trouver un nouveau partenaire d’envergure internationale susceptible de lui offrir les moyens de ses ambitions.
Et elles sont élevées, depuis le sauvetage du club en 2018 par un pool d’actionnaires composé de références mondiales (Michal Kubiak, Wilfredo Leon…) et d’anciennes gloires du club (Glenn et Nicholas Hoag, Stéphane Antiga…). Mais le développement du club depuis trois ans n’a pas atteint les hauteurs espérées.
Le Paris Volley dispose en effet de l’une des masses salariales les plus faibles de la Ligue A masculine, si ce n’est la plus basse. Et d’un budget parmi les moins élevés du championnat, loin des leaders en la matière, à commencer par Tours, club avec lequel il partage pourtant un palmarès incroyable. Si le TVB repose beaucoup sur le financement privé, le Paris Volley vit lui des derniers publics.
Depuis plusieurs saisons le club est très largement financé par la Ville de Paris à hauteur de près de 80% de son budget (1,2 millions d’euros en début de saison). La subvention accordée par la mairie de Paris s’élevait à 826.000 euros au titre de l’année 2021, un montant en diminution de 100.000 euros par rapport à celui accordé l’année précédente. Le montant a encore baissé en 2022, ce qui était prévu.
Une première rencontre a eu lieu à Paris
Mais le club parisien a également essuyé la perte de son plus gros sponsor. Au total, les pertes estimées se chiffrent plus de 300.000 euros. Le budget du club pourrait atteindre 1,4 voire 1,5 million d’euros, mais pas davantage, souffle-t-on au club. Pour maintenir à flot ses ambitions, le Paris Volley a donc entamé des discussions avec plusieurs interlocuteurs, trois en provenance du Moyen-Orient (Qatar, Bahreïn, Arabie Saoudite) et un autre des Etats-Unis.
Les discussions ont débuté il y a trois mois environ. Selon nos informations, deux investisseurs potentiels se détacheraient, l’un en provenance du Qatar, l’autre du Bahreïn, les deux interlocuteurs en question n’ont en revanche pas les mêmes ambitions. L’un souhaiterait entrer au capital du club, tandis que l’autre préférerait investir en tant que sponsor. Le Paris Volley a déjà reçu la visite d’un représentant d’un pays du Golfe, lequel a eu droit à une visite des installations après avoir rencontré les dirigeants parisiens.
L’image de la ville de Paris et le rayonnement de la capitale en vue des JO 2024, où l’équipe de France défendra son titre, les perspectives qu’offrent un marché vierge, avec un énorme potentiel de valorisation, sont autant d’atouts dans la manche des dirigeants du Paris Volley. Sans compter que le volley est l’un des sports les plus populaires et les plus pratiqués dans le monde. De quoi attirer des investisseurs.
"Une montée au capital, c’est un mariage, on a vu des affaires qui ne se sont pas faites, avertit cependant une source proche du dossier. Même si le deal était bon, ça ne marchait pas entre les deux propriétaires, c’était de l’humain, ça ne 'cliquait' pas entre eux, à l’inverse on a eu des transactions ou le dossier n’était pas si mirobolant." Une issue positive est espérée d’ici à la fin de l’année.