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F1: Gasly dépité par l'écart entre les grosses écuries et le reste du plateau

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A l’approche du Grand Prix d'Azerbaïdjan, Pierre Gasly, pilote Alpha Tauri, s’est exprimé sur les différences de performances entre les écuries cette saison. Le pilote français se dit "triste" de se battre pour les accesits malgré le nouveau règlement, censé réduire l’écart entre les monoplaces.

Alors que le Grand Prix d'Azerbaïdjan se profile et que la mi-saison approche, un premier bilan de cette saison 2022 peut être dressé. Cette année 2022, qui devait rabattre les cartes concernant la hiérarchie du plateau grâce à un tout nouveau règlement, aura finalement creusé le fossé entre les grosses écuries et le reste du plateau.

Pointant à une triste 14e place au classement des pilotes dominé par Max Verstappen, Pierre Gasly fait le constat amer de cette disparité de niveau entre les écuries: "Je pense que si vous regardez de la quatrième à la dernière place, nous nous sommes tous regroupés, mais le top 3 est dans un monde à part."

Mis à part Mercedes, parfois en difficulté depuis ce nouveau règlement, Red Bull et Ferrari ont profité de ce nouvel exercice pour asseoir leur domination. Après sept Grands Prix, seuls Ferrari et Red Bull sont montés sur la plus haute marche du podium, ne laissant que des miettes au reste du peloton. Plus impressionnant encore, outre les trois grosses écuries, seuls McLaren et Lando Norris ont pu se faire une place sur un podium cette saison sur le GP d’Emilie-Romagne.

Une hégémonie frustrante pour le vainqueur du Grand Prix d’Italie 2020: "Même l'année dernière, j'étais souvent enthousiaste parce que je pouvais battre une Ferrari en qualifications, parfois les Red Bull, parfois les Mercedes. J'avais l'impression que ces trois premiers... ils étaient plus rapides, mais ils n'étaient pas vraiment sur une autre planète, au point que vous pouviez parfois les titiller. Cette année, il n'y a pas moyen. Il y a clairement une grande marche à franchir, regrette le pilote Alpha Tauri pour Motorsport. Seul Valtteri Bottas peut s'y mesurer à certains moments. Nous nous battons littéralement pour la septième place, ce qui est un peu triste, car l'objectif était clairement de se rapprocher."

Si le plafond budgétaire de plus en plus bas imposé par la FIA pourrait jouer en faveur des écuries plus modestes, Pierre Gasly ne souhaite pas que les instances misent sur des stratagèmes économiques pour resserrer l’écart sportif. Pour le Français, les pilotes devraient avoir "une plus grosse influence sur le résultat final" en atténuant les avantages conférés par les différentes voitures de la grille. "Aujourd'hui, je pense que même si vous pilotez une Ferrari ou une Red Bull, vous pouvez partir complètement au large dans un virage et vous qualifier dans le top 6, par rapport à un gars qui réussit son tour avec une autre voiture. Si vous faites une erreur, si vous faites un tour pour la pole, vous devriez être pénalisé et vous retrouver en queue de peloton. Ça a toujours été comme ça. Espérons qu'avec le règlement, ça va se resserrer un peu."

Ce week-end, le paddock de la Formule 1 pose ses valises à Bakou pour le GP d'Azerbaïdjan, qui depuis son apparition au calendrier en 2017, n’a couronné que des Red Bull ou Mercedes. Lors de l’édition 2021, Pierre Gasly était monté sur la troisième marche du podium, profitant en partie d’une faute de Lewis Hamilton lors du redémarrage de la course.

HB