Tour de France 2025: gilets remplis de glaces, hyperhydratation, sel… Comment le peloton lutte contre la chaleur

Au lendemain de la victoire en solitaire de Ben Healy à Vire, le Tour de France arrive ce vendredi en Bretagne. Sur les terres de Bernard Hinault et avant l’explication finale à Mûr-de-Bretagne, les coureurs devront également faire face au retour des fortes chaleurs sur cette 7e étape. Et cela pourrait encore durer pendant les prochains jours de course. Bonne nouvelle, tout est prévu et le staff médical des différentes équipes engagées a préparé le peloton.
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Interrogé par RMC Sport, le médecin de TotalEnergies a donné sa méthode pour aider les membres de l’équipe à résister au coup de chaud.
"L'objectif principal avant le départ est que leur température corporelle ne monte pas trop avec la chaleur ambiante", a révélé Paul Verhaeghe auprès de RMC Sport. "Certains auront des gilets de froid, ce sont des gilets où on met des poches de glace à l'intérieur pour maintenir une basse température corporelle avant le départ."
Des poches de glace et des boissons avec du sel pendant la course
Après avoir tout fait pour garder une température corporelle normale avant le départ de la course, la lutte contre la canicule se poursuit sur le vélo.
"Ensuite, durant l'étape, on met des poches avec des glaçons sur les bidons, que les coureurs peuvent mettre au niveau de leur nuque. Depuis quelque temps, les coureurs prennent également de la glace en course", a continué le médecin de l’équipe française TotalEnergies. "De la glace pillée dans les bidons ou certaines marques de gels développent également des gels qu'on met au frais. Lors de l'ingestion, ils permettent d'avoir un peu de frais à l'intérieur du corps."
Du côté de la Cofidis, Piet Daneels a une autre technique pour aider les coureurs. Son secret: une bonne hydratation.
"Il faut boire beaucoup d’eau mais on met aussi des choses dedans comme du sel, ou du Gastrolyte O.R.S pour les hydrater. Et même avant la course on hyper-hydrate, on essaye de leur donner de l’eau avec de l’O.R.S pour qu’ils boivent avant", a confié le médecin flamand qui officie depuis trois ans dans l’équipe de Bryan Coquard. "Pendant la course ils prennent aussi des choses hydratantes, du sel qu’on met dans les bidons.
Des inégalités réelles entre coureurs
Comme l’explique Piet Daneels, les coureurs sont préparés à faire face aux fortes chaleurs pendant la course. Mais, malgré la meilleure préparation du monde, ils restent inégaux face aux grosses températures.
"Ils sont préparés mais il y a quand même des différences individuelles. Il y a des coureurs qui ont du mal à supporter (la chaleur) donc il faut aussi s’adapter", précise encore le médecin de la Cofidis. "Les coureurs ont aussi fait des contrôles dans un laboratoire pour savoir s’ils ont besoin de plus de sel que normalement. Et comme ça on peut s’adapter."
Des bains froids après l’étape
Après l’arrivée de l’étape, on pourrait croire que les médecins des équipes engagées sur la Grande Boucle peuvent souffler mais non. Au-delà des éventuels petits bobos à soigner, le staff ne doit surtout pas oublier de gérer l’après-course et d’aider les organismes à redescendre en température.
"Et après, avec la chaleur, on essaye aussi de faire un bon cooling down (refroidissement) après la fin de l’étape", termine le médecin de la Cofidis.
Paul Verhaeghe, son homologue a sein de TotalEnergies abonde: "Après l'étape, il y a les bains froids qui sont faits. C'est à la fois pour aider à la récupération et pour faire baisser la température corporelle."