Tour de France: Alaphilippe doit "digérer" son absence mais "comprend" la décision de Quick-Step

Victime d’une terrible chute sur Liège-Bastogne-Liège fin avril, Julian Alaphilippe a repris la compétition à l’occasion des Championnats de France à Cholet. Si le leader de l'équipe Quick-Step a aidé son coéquipier Florian Sénéchal à l’emporter, il ne participera pas au Tour de France (1er au 24 juillet) et a livré son ressenti après ce forfait dicté par les dirigeants et les médecins de la formation belge.
"Je suis à peine en train de digérer la décision et j'ai besoin d'un peu de temps, mais oui, je comprends, a lancé Julian Alaphilippe dans un entretien accordé au journal L’Equipe. C'est difficile à encaisser car j'ai travaillé dur pour ça. Je suis parti en stage en Sierra Nevada (Espagne) à peine plus de trois semaines après ma chute (le 24 avril). Si je n'avais pas pensé pouvoir faire le Tour, jamais je n'aurais repris l'entraînement aussi tôt. Mais je le redis : je comprends le choix de mon équipe."
Alaphilippe "trop limite" pour le Tour
Patron du Tour de France, Christian Prudhomme n’a pas apprécié la décision de l’équipe belge après les absences d’Alaphilippe, Sénéchal et Cavendish. Le double champion du monde en titre, lui, a confirmé qu’il n’était pas suffisamment en forme pour briller pendant toute la Grande Boucle.
"Dimanche, au Championnat de France, j'ai vraiment souffert alors que j'étais dans un rôle de soutien. Sur le Tour, je n'aurais pas pu me permettre de rester au chaud dans le peloton, a encore expliqué Julian Alaphilippe. Je n'aurais pas supporté de passer mon mois de juillet à souffrir, à être juste là parce que ça fait plaisir aux gens. J'aurais aimé être performant mais je suis trop limite."
Alaphilippe: "Cela aurait pu mal se passer"
Pas à 100% physiquement avant le départ du Tour, vendredi à Copenhague au Danemark, Julian Alaphilippe n’en veut donc pas aux membres du staff de son équipe. Incapable d’y jouer crânement sa chance, il ne vaut mieux pas prendre le risque de se blesser plus gravement et de mettre en danger sa fin de saison.
"Disons que je suis partagé. J'aurais aimé y être, mais est-ce que j'aurais vraiment aimé y être et ne pas faire tout ce que j'espérais? Je pense que j'aurais trouvé ça chiant, a poursuivi l’un des chouchous du public tricolore. C'est un Tour difficile, il y a des pavés dès le cinquième jour. Faire le Tour avec ma condition, cela aurait pu mal se passer et tronquer la suite. J'aurais peut-être fini, mais cramé, obligé de taper loin dans les réserves."
Et Julian Alaphilippe de conclure sur l’absence de regrets: "Aucun (regret). Je voulais retrouver une condition à peu près normale et je pense y être parvenu. J'ai fait vraiment tout ce que j'ai pu. Vraiment. Je n'ai aucun regret." Rendez-vous sur le Tour de France 2023.