Tour de France: "Gros respect à tous", pourquoi les leaders ont décidé de ne pas attaquer Pogacar après sa chute

Plus de peur que de mal pour Tadej Pogacar. Alors que le Slovène a chuté à quelques kilomètres de l'arrivée à Toulouse, le peloton a décidé d'attendre le triple vainqueur de la Grande Boucle au lieu de placer une attaque.
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Après un accrochage avec le Norvégien, Tobias Johannessen, Tadej Pogacar a chuté sur son épaule gauche et sa cuisse gauche. Il était même proche de voir sa tête heurter le trottoir. Il a donc eu besoin de quelques secondes pour se relever et ensuite repartir. Pendant ce temps, alors que le peloton aurait pu creuser l'écart, les coureurs ont décidé d'attendre le champion du monde.
"Chapeau à tous les coureurs qui ont attendu Tadej"
Un geste de fair-play salué par Tadej Pogacar à l'arrivée à Toulouse: "L'étape était presque terminée mais ils auraient pu me prendre du temps, peut-être pas beaucoup mais ça m'aurait sûrement fait piocher dans mes réserves pour revenir. Gros respect à tous."
Même son de cloche pour Mauro Gianetti, le directeur de l'équipe UAE Team Emirates XRG, et donc de Pogacar: "On a vu encore une fois les champions faire les champions. Ils se sont arrêtés pour attendre Tadej et ça, c'est un signe de respect incroyable. Cette volonté de se bagarrer dans la montagne ou sur le contre-la-montre, mais pas sur de la malchance. Chapeau à tous les coureurs qui ont attendu Tadej."
Si cette situation peut faire figure d'opportunité manquée pour les autres favoris du Tour de France, Jonas Vingegaard, double vainqueur de la Grande Boucle, a justifié l'attitude du peloton: "Tadej était juste à côté de moi. Qaund j'ai vu la chute, j'ai d'abord demandé s'il allait bien. Puis, nous l'avons attendu comme nous devrions le faire à mon avis. Lorsque c'est comme ça, c'est juste de la malchance, ce n'est pas comme s'il avait coupé le virage ou quoi, il s'est fait toucher sa roue. Donc oui, je pense que c'était la bonne chose décision à prendre."
Ilan Van Wilder (Soudal-Quick Step), a souligné aussi l'importance de son coéquipier Remco Evenepoel, 3e du Tour l'an dernier, dans la décision du peloton de se relever: "Je n'ai pas vu la chute de Pogacar mais Remco a crié 'stop, stop, stop'. Je pense que c'est important (de montrer du fair-play). J'espère que tout le monde fera de même si un jour c'est l'inverse."