Tour de France: "Ma condition n'est pas parfaite", regrette Alaphilippe

Il ne va plus lui rester beaucoup d’opportunités. À cinq jours de l'arrivée du Tour de France, Julian Alaphilippe se dirige vers une première Grande Boucle achevée sans victoire d’étape depuis 2016. Le double champion du monde a encore beaucoup tenté dans les deux premières semaines de course, sans parvenir à toucher du doigt le succès.
"Plus l'étape avance, moins j'arrive à garder mon niveau de performance pour rester devant"
"C'est le Tour où je souffre le plus car ma condition n'est pas parfaite, tout simplement, regrette-t-il, interrogé par L’Équipe. Quand il faut enchaîner les efforts maximums, à un moment, je n'y arrive plus. Je suis bien en début de journée mais plus l'étape avance, moins j'arrive à garder mon niveau de performance pour rester devant. C'est pour ça que je ne me plains pas: même en ayant eu une grosse marge de manœuvre, je vois bien que je ne peux pas jouer la victoire".
Alaphilippe apprend aussi s’être rapidement rendu compte de sa méforme, alors qu’un nouveau maillot jaune aurait pu lui tendre les bras en début de course. "Quand je suis arrivé sur le Tour, j'ai pensé: ces deux belles étapes au Pays basque, elles sont faites pour moi!, confirme-t-il. Mais j'ai tout de suite senti que, physiquement, ce n'était pas possible. Ce qui me rassure, c'est que même si je souffre et je laisse chaque jour beaucoup d'énergie, je suis déjà beaucoup mieux qu'à Bilbao. Je m'améliore. Ça va finir par payer, même si ce n'est pas cet été sur le Tour".
"J'avais presque oublié à quel point la bagarre était terrible ici"
Avant d’entamer la dernière semaine, le coureur de 31 ans occupe une anecdotique 36e place au classement général, à plus de 1h45 de Jonas Vingegaard. Souvent présent à l’avant, il n’a jamais pu faire mieux qu’une 10e place d’étape, à Issoire. "Les deux premières semaines ont été intenses, très difficiles, poursuit-il. Ayant manqué le Tour l'an passé, j'avais presque oublié à quel point la bagarre était terrible ici, la vitesse folle, le stress énorme. Tout le monde roule à bloc, tout le temps".