FIFA: Wenger détaille son projet de calendrier avec une Coupe du monde tous les deux ans

Ça devient de plus en plus concret. Infographies à l'appui, Arsène Wenger, directeur du Développement du football à la FIFA, a détaillé ce jeudi son projet de refonte du calendrier mondial. Lors d'une visioconférence depuis Doha, l'ancien entraîneur français a présenté deux idées, qui ont en commun de faire jouer la Coupe du monde et les compétitions continentales tous les deux ans (au lieu de quatre).
"Le calendrier actuel est vraiment trop vieux, démodé", a plaidé l'ex-manager d'Arsenal, avant de détailler toutes les interruptions des saisons actuelles. "En septembre, il y a une première trêve. En octobre, une deuxième. En novembre, une troisième. Ensuite, il y a soit une trêve hivernale ou les championnats continuent. Puis il y a une nouvelle trêve en mars. Et au mois de juin, il y en a une cinquième".
Passer de cinq trêves à une seule ou deux
Arsène Wenger imagine une entrée en vigueur de ses propositions à compter de la saison 2025-2026. Ainsi, après le Mondial 2026 aux États-Unis, au Canada et au Mexique, un Euro serait organisé en 2027, puis un autre Mondial dès 2028.

Pour le déroulement des saisons, la première option se présente ainsi: "Du football de club entre août et septembre, puis le mois d'octobre complètement pour les équipes nationales". Ce serait alors le temps des matchs de qualification pour la Coupe du monde ou les compétitions telles que l'Euro, la Copa America ou encore la Coupe d'Afrique des nations. "Ensuite, les joueurs seraient dédiés aux clubs jusqu'à la fin de la saison". Il n'y aurait donc qu'une seule trêve internationale, avant le grand tournoi qui aurait lieu chaque été pendant le mois de juin.
La deuxième option d'Arsène Wenger est la suivante: organiser deux trêves internationales. La première toujours en octobre, la seconde en mars. Là encore, la Coupe du monde et l'Euro alterneraient chaque été en juin.

Ménager les joueurs
Les deux propositions du Français comportent un autre argument de poids: un repos obligatoire de plusieurs semaines au mois de juillet. De quoi répondre à la demande des joueurs, agacés des cadences infernales du calendrier actuel. "Nous n'allons pas augmenter le nombre de matchs. On pourrait même le réduire", a d'ailleurs assuré Arsène Wenger, promettant aussi que son projet a l'avantage d'engendrer moins de déplacements pour les footballeurs.
Même si la réflexion de la FIFA est très avancée, Arsène Wenger assure que tous les acteurs seront écoutés, y compris les détracteurs: "Une partie de notre proposition est d'impliquer des personnes qui joué au très haut niveau, ou des entraîneurs, des dirigeants, et des personnes toujours en activité. La réponse a été plutôt positive, mais c'est une décision démocratique. Les 211 nations affiliées à la FIFA devront prendre cette décision. Nous allons continuer la consultation, continuer à discuter avec les gens. Après, ce sera aux fédérations de décider de ce qu'il va se passer. (...) Si les gens ont de meilleures idées, je suis ouvert au dialogue. J'essaie de trouver des solutions pour rendre le football meilleur. C'est mon objectif, et aucun autre."