Coupe du monde 2022: quelles solutions pour Deschamps en cas de forfait de Varane ?

Il serait temps que Didier Deschamps retrouve son animal de compagnie préféré. Car à un mois du début du Mondial (20 novembre-18 décembre), le sélectionneur des Bleus n’en finit plus d’avoir des maux de tête. Quand un de ses cadres s’apprête à sortir de l’infirmerie, il est tout de suite remplacé par un autre. Samedi, c’est Raphaël Varane qui est venu s’ajouter à la liste des internationaux français (très) incertains pour le rendez-vous au Qatar. Touché aux ischios contre Chelsea en Premier League, celui qui était en train de retrouver un solide niveau avec Manchester United a fondu en larmes au moment de laisser ses coéquipiers.
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Si aucune information n'a jusqu’à présent filtré concernant la gravité de sa blessure et la durée de son indisponibilité, difficile de ne pas imaginer Deschamps déjà réfléchir à un plan B. Depuis plusieurs mois, c’est avec Varane comme taulier de sa défense qu’il a travaillé son schéma en 3-5-2. Un forfait de l’ancien Lensois pourrait-il pousser DD à changer son fusil d'épaule ? Dans une tactique plus classique à quatre défenseurs, le Parisien Presnel Kimpembe, actuellement touché aux ischios-jambiers, partirait favori pour prendre le poste axe gauche. Et pour l’épauler comme axe droit ?
Qui avec Kimpembe ?
Au vu de son vécu en sélection et de ses prestations intéressantes depuis son retour de blessure, Jules Koundé (Barcelone) part sans doute avec une longueur d’avance sur la concurrence incarnée par William Saliba (Arsenal), Dayot Upamecano (Bayern Munich), Ibrahima Konaté (Liverpool) ou Kurt Zouma (West Ham). Dans l’hypothèse d’une défense à quatre, les couloirs pourraient être occupés par Benjamin Pavard et Lucas (ou Theo) Hernandez. Et si Deschamps conservait malgré tout son 3-5-2 même en l’absence de Varane ? C’est ce qu’il avait tenté le mois dernier face au Danemark. Sans succès. Avec un trio composé du gaucher monégasque Benoît Badiashile, de Saliba et d'Upamecano, les Bleus avaient pris l’eau (2-0) à Copenhague en Ligue des nations.
"Ce n’est pas une question de système, avait balayé Deschamps. Quand vous avez quatre corners et que ce sont quatre fois les Danois qui ont un mec seul… Vous pouvez jouer à cinq, à dix, à douze… Il y a l’animation mais aussi les ingrédients nécessaires." Et pourtant, la formule qui consiste à enlever une solution supplémentaire au milieu pour ajouter un troisième larron dans l’axe de la défense lui a rarement donné entière satisfaction. Même s’il est vrai que le 3-5-2 lui permet peut-être plus facilement d’associer devant Karim Benzema et Kylian Mbappé avec Antoine Griezmann en chef d’orchestre.
S'il est souvent présenté comme un entraîneur ultra-pragmatique, Deschamps a pris l'habitude de changer de système lors des grandes compétitions. Du 4-3-3 au 4-2-3-1 à l'Euro 2016, du 4-3-3 au 4-2-3-1 à la Coupe du monde 2018 et du 4-4-2 losange au 3-4-3 de l'Euro 2021. Bis repetita au Qatar ?