Equipe de France: Giroud, Camavinga… qui a marqué des points, qui en a perdu?

Qui a marqué des points?
Olivier Giroud a réussi son retour en Bleus après avoir rétrogradé dans la hiérarchie des attaquants depuis l’Euro 2021. Snobé à l’automne 2021, il avait profité de l’absence de Karim Benzema pour revenir en mars avant d'être encore écarté pour le rassemblement de juin. Il a profité de la nouvelle absence de Benzema en septembre pour revenir et marquer face à l’Autriche. Moins en vue au Danemark, l’attaquant a tout de même fait valoir son précieux jeu de fixation qui rend Kylian Mbappé plus libre. La star du PSG a d’ailleurs loué le travail de son équipier, au même titre que Raphaël Varane. Des soutiens de poids même si Didier Deschamps assure ne pas avoir encore tranché sur la présence de son attaquant.
Retenus pour la première fois, les Monégasques Benoît Badiashile et Youssouf Fofana ont fait une belle impression, notamment face à l’Autriche. Au Danemark, Badiashile s’en est le mieux tiré des axiaux. Il a donné plusieurs gages de solidité même si sa présence dans le groupe au Qatar peut paraître illusoire si tous les tauliers (Hernandez, Kimpembe…) font leurs retours. Fofana peut, lui avoir une carte à jouer même si sa présence dépendra aussi de l’état de forme des absents de septembre (Pogba, Kanté, Rabiot).
Si Didier Deschamps persiste dans son schéma à cinq défenseurs avec deux latéraux offensifs, Jonathan Clauss a son mot à dire pour une place au Mondial et même de titulaire. S’il n’a pas été décisif (plusieurs centres manqués), le Marseillais propose une activité plus intéressante que Benjamin Pavard, qui y goûte peu et semble davantage envisagé comme axial droit (où il devra faire avec la concurrence de Jules Koundé). Clauss a ses automatismes dans ce schéma et cela plaide en sa faveur. Si Kingsley Coman se remet de sa blessure, il pourrait le concurrencer mais l’ancien Lensois peut sérieusement envisager faire le voyage au Qatar.
Qui en a perdu?
Il y a parfois des remplacements qui veulent dire beaucoup. Ceux d’Eduardo Camavinga (19 ans, 4 sélections, 1 but) et William Saliba (21 ans, 7 sélections) dès la mi-temps lors de Danemark-France ne sont pas de très bons signaux. Le joueur du Real faisait son retour en sélection après près de deux ans d’absence et il a semblé un brin perdu dans son positionnement. Dans l’engagement aussi. "Les joueurs savent les détails que je ne veux plus revoir, a rappelé Deschamps à l’issue de la rencontre. Je ne vais pas juger la performance individuelle. ‘Cama’ n’était pas dans les meilleures dispositions. Cela fait un moment qu’il n’était pas avec nous. Cela n’a pas été le seul non plus. Cela servira aussi à d’autres pour le futur."
Le constat fut le même pour William Saliba, en difficulté au sein d’une défense jeune et expérimentale. Dayot Upamecano (23 ans, 7 sélections, 1 but) a aussi confirmé ses difficultés en sélection qui contrastent avec la grande confiance que lui accorde Julian Nagelsmann au Bayern Munich.
Dans les radars de l’équipe de France depuis quatre ans, Ferland Mendy (27 ans, 7 sélections) ne parvient toujours pas à s’y faire une place durable. Il avait l’occasion de s’inviter dans la danse avec les absences de Théo et Lucas Hernandez et de Lucas Digne. Mais l’ancien Lyonnais n’a pas vraiment séduit dans un système à cinq défenseurs qui ne semblent pas lui convenir. Sa grande timidité offensive - avec une prise de risque proche du néant au Danemark - ne plaide pas pour lui. Sa polyvalence (il peut aussi à jouer à droite) lui laisse encore l’espoir de partir au Qatar.