Euro 2021: un ministre hongrois s'emporte contre l'UEFA

Au sein du gouvernement de Hongrie, les sanctions prononcées par l'UEFA contre l'équipe nationale ne passent pas. Peter Szijjarto, ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Viktor Orban, a jugé "pathétique et lâche" le comité de l'instance européenne qui a infligé trois matchs à huis clos (dont un avec sursis) et une amende de 100.000 euros à la fédération hongroise de football, sanctionnée en raison d'actes discriminatoires de ses supporters pendant l'Euro 2021 et notamment durant le nul 1-1 contre la France.
Mais pour Peter Szijjarto, les accusations sont infondées. "Il semblerait que l'UEFA emploie des informateurs" sur le modèle de ceux qui sévissaient "sous le communisme", qui "n'ont rien d'autre à faire que d'écrire des rapports sur ce qui a été dit ou pas dans le public", a-t-il écrit samedi sur sa page Facebook. "Aucune preuve n'est nécessaire, il suffit de dénoncer", a-t-il déploré.
Des incidents lors des trois matchs de la Hongrie
Des cris racistes à l'encontre de joueurs noirs de l'équipe de France ont néanmoins été entendus dans la tribune où se trouvaient les ultras hongrois à Budapest, le 19 juin. L'UEFA a également enquêté sur des banderoles ou pancartes homophobes brandies par des supporters durant les autres rencontres de la phase de groupes contre le Portugal et l'Allemagne.
En juin, l'UEFA avait essuyé une rafale de critiques pour avoir refusé à la ville de Munich d'éclairer son stade aux couleurs de l'arc-en-ciel pour le match Allemagne-Hongrie, en signe de protestation contre une loi hongroise jugée discriminatoire envers les LGBT+. L'instance européenne du football avait invoqué une obligation de neutralité politique tout en assurant de son "engagement ferme" contre l'homophobie. Peter Szijjarto avait alors salué une mesure de "bon sens".