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Affaire Hamraoui: Aminata Diallo déplore que d'autres pistes "n'aient pas été explorées"

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EXCLU RMC SPORT - Mise en examen dans l'affaire de l'agression subie par Kheira Hamraoui en novembre 2021, Aminata Diallo estime que la piste de la vengeance amoureuse - en lien avec Éric Abidal - n'a pas été suffisamment exploitée.

Dans les premières semaines de l'enquête sur l'affaire de l'agression subie par Kheira Hamraoui, la première piste suivie par les enquêteurs est celle de la vengeance amoureuse. Le nom de l'ancien international français Éric Abidal a notamment été cité dans le dossier. Mais pour Aminata Diallo, les investigations à ce sujet n'ont pas été suffisamment approfondies. Dans une interview diffusée ce jeudi sur RMC, l'ancienne joueuse du Paris Saint-Germain, mise en examen et placée sous contrôle judiciaire dans ce dossier, déplore que la "piste de la vengeance amoureuse n'ait pas vraiment été exploitée par les enquêteurs".

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"À la lecture du dossier, la seule piste vraiment explorée depuis le départ c’est la mienne", estime Aminata Diallo, bien que les enquêteurs aient entendu Éric Abidal et sa compagne Hayet. "Ils ont été auditionnés, effectivement. Seulement, comme d'autres personnes. Mais la piste n'a pas été explorée. La seule personne qui a été mise sur écoute, qui a eu des sonorisations, où on a convoqué à longueur de toute l’année mon entourage, c’est moi. À notre grand étonnement, aucune autre piste n’a été explorée", ajoute-t-elle.

"À aucun moment, je n’ai orienté les enquêteurs vers cette piste"

Pas question toutefois de laisser penser qu'elle ait pu orienter l'enquête vers cette piste. "Ce qui est totalement faux, réfute Aminata Diallo. La première à évoquer le nom de M. Abidal dans le dossier, c’est Sakina Karchaoui (joueuse au PSG, ndlr) lors de son audition du 10 novembre. Ce n’est pas moi. À aucun moment je n’ai orienté les enquêteurs vers cette piste. Puisque, de toute façon, je n’étais pas au courant de la liaison de Kheira Hamraoui avec M. Abidal. Ni que la puce (du téléphone de Khaira Hamraoui) était à son nom".

"À partir du moment où ils ont découvert ces informations-là eux-mêmes, ils m’ont posé la question lors de ma garde à vue, explique-t-elle ensuite. Ils m’ont demandé si je savais quelque chose ayant un rapport avec cela. La seule chose que j'ai dite, c’est que, le lendemain de l’agression, M. Abidal avait appelé Mme Hamraoui où elle lui avait demandé devant nous si sa femme était capable de faire cela. Derrière, les enquêteurs m’ont demandé si je pensais que cela pouvait être Mme Abidal. J’ai tout simplement répondu que je ne savais pas du tout et que je n’accusais personne".

Julien Absalon avec Anthony Rech et Apolline de Malherbe