"L'impression de voir des mecs qui n'ont pas envie de se battre": les cadres marseillais haussent le ton après la déroute de l'OM à Reims

La crise se prolonge du côté de l'OM. Pourtant, dominateurs, les Marseillais ont sombré à Auguste-Delaune (1-3) face à des Rémois qui n'avaient pourtant plus marqué depuis six matchs. Avec cette quatrième défaite en cinq matchs, les Phocéens laissent la porte ouverte à Monaco ou Nice qui peuvent récupérer la deuxième place en cas de victoire - les deux équipes s'affrontent dans la soirée.
"Sur le plan comptable, ça fait mal. Mais ça fait surtout mal d'afficher cet état d'esprit là", a réagi Adrien Rabiot, très remonté, au micro de BeIN Sports juste après le coup de sifflet final. "On a des objectifs, on en parle chaque semaine. Oui, il y a eu la trêve et on n'a pas eu beaucoup de temps pour préparer le match mais j'ai l'impression de voir des mecs qui n'ont pas envie de se battre pour aller en Ligue des champions. C'est compliqué, je ne sais pas quoi dire."
"Dans les duels, dans les contre-pressings, on n'est pas présent. On n'a pas été capables de les arrêter sur les contre-attaques et les coups de pied arrêtés, alors qu'on savait que c'était leurs armes", a poursuivi l'international français. Peu après la demi-heure de jeu, Keito Nakamura a en effet profité de la passivité de Leonardi Balerdi pour conclure un contre rémois (29e). Au retour des vestiaires, c'est Mamadou Diakhon qui a alourdi l'addition, là aussi sur un contre (52e) avant que Valentin Atangana ne fasse de même un quart d'heure plus tard (69e).
"S'il y en qui n'ont pas cette ambition-là, qu'ils le disent"
"On ne peut pas afficher nos ambitions et faire un match comme ça", s'est emporté Adrien Rabiot, qui a récupéré le brassard de capitaine après la sortie de Balerdi. "Il reste 7 matchs pour aller en Ligue des champions, moi je suis venu là pour ça. S'il y en a qui n'ont pas cette ambition-là, qu'ils le disent avant le match et laissent d'autres jouer. La Ligue des champions, c'est quelque chose de très grand pour un joueur de football, il y en a qui ne l'ont pas jouée ici et qui ne la joueront peut-être jamais et je ne comprends pas qu'on n'ait pas plus faim sur le terrain à l'idée d'aller jouer cette compétition l'année prochaine. Il n'y a pas de souci au sein du groupe mais il faut avoir une autre mentalité si on veut aller dans cette compétition. Il y a des équipes qui sont là derrière et qui ont envie."
Peu après, c'est un autre cadre de l'équipe qui a fait écho à ses propos. "Aujourd'hui, c'est l'attitude qui a pêché. C'est surtout ça en fait", a commenté Valentin Rongier en zone mixte. "On peut perdre des matchs, on connaît la difficulté du football professionnel, mais quand on est l'OM et qu'on a envie d'atteindre notre objectif qui est d'aller en Ligue des champions et de terminer 2e, on ne peut pas se permettre d'avoir une attitude comme ça sur des matchs aussi importants".
"On n'y était pas et je ne comprends pas pourquoi"
Le milieu marseillais a pourtant tenté de sonner la révolte avec un missile sous la barre qui a permis de redonner un peu d'espoir aux siens (79e). En vain. "ll faut avoir cette envie de tuer l'adversaire, de gagner tous les duels et aujourd'hui dans les courses, dans la mobilité, dans les efforts, on n'y était pas. Et je ne comprend pas pourquoi", a-t-il déploré.
"Il reste encore sept matchs donc on a cette chance de pouvoir se rattraper. J'espère vraiment qu'on va vite, vite gommer ça et qu'on va repartir de l'avant avec la tête haute, en travaillant surtout, et en étant très humbles. Là, il faut qu'on fasse profil bas, qu'on se remette à travailler et qu'on montre un visage différent."
Si les Marseillais tenteront de repartir de l'avant le week-end prochain au Vélodrome contre Toulouse, les Rémois, eux, se sont donnés de l'air avec cette victoire surprise. Désormais quinzièmes et premiers non-reléguables provisoires, ils ont mis fin à leur série de 15 matchs sans victoire en Ligue 1 et possèdent trois points d'avance sur Saint-Etienne.