Ligue 1: pourquoi l'OM n'avance plus ?

La défaite de trop pour les supporters ? Battu par Monaco (0-1) en clôture de la 27e journée de Ligue 1, Marseille a perdu sa deuxième place au profit de l'OGC Nice, vainqueur du PSG (1-0) samedi. Un deuxième revers d'affilée au Vélodrome (après Clermont), qui n'a pas du tout plu au public, qui a copieusement sifflé ses joueurs à la fin du match. Alors que l'OM reste sur trois matchs sans victoire en championnat et que l'Europa Conference League se profile jeudi avec le huitième de finale aller au Vélodrome contre Bâle, plusieurs problèmes sont à souligner.
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L’apport désastreux dans les couloirs
C'est l'un des principaux manques dans l'effectif marseillais : l'apport dans les couloirs. Peu importe le système de jeu utilisé, les latéraux et les ailiers peinent à amener du danger, à l'exception de Cengiz Ünder. Absent face à Monaco, le Turc a terriblement manqué à l'OM, lui qui réalise une belle première saison sur la Canebière (9 buts, 3 passes décisives en 32 matchs toutes compétitions confondues). Héros face à Bordeaux, Ünder est l'un des chouchous du Véldrome et a même eu droit à son tifo.
Tout le contraire de Pol Lirola, qui a pourtant fait des pieds et des mains pour rester après un prêt concluant la saison passé. Ce dernier a lui-même reconnu ses difficultés en conférence de presse juste avant le rendez-vous monégasque. "Je ne suis pas au niveau que l'on attend de moi. Le système, le style de jeu ? Je ne saurais pas dire pourquoi. Il y a beaucoup de choses à prendre en compte, mais le plus important c'est de ne pas lâcher pour retrouver mon niveau et ma confiance en moi." D'autres joueurs, comme Luis Henrique, Konrad de la Fuente ou Gerson n'ont jamais réellement convaincu au poste d'ailier. De même pour Valentin Rongier et Luan Peres, qui affichent quelques lacunes en tant que latéraux, un poste qui n'est pas le leur.
Quel sytème Jorge Sampaoli n'a-t-il pas encore utilisé ? Ce dimanche, l'entraîneur argentin avait opté pour un 4-4-2 losange qui ressemblait beaucoup à un 4-2-3-1, alors que le 4-3-3 ou le 3-4-2-1 ont également été utilisés. Un changement constant qui perturbe les joueurs. Marseille a le ballon, mais l'OM ne se créé pas d'occasions. Y compris Milik, titulaire à la pointe de l'attaque.
"On change souvent de système: on a joué en 4-3-3 contre Clermont (0-2), là en 4-4-2. Sur les deux derniers matchs, je n’ai pas joué, or pour moi, le rythme, c’est très important. Je me sens mieux quand je joue tous les trois jours. Il me manque du temps de jeu pour être meilleur. Vous voyagez beaucoup, vous ne jouez pas, et ça peut vous manquer… Mais à la fin, c’est le coach qui décide, et je respecte ses choix", s’est justifié le Polonais, au micro de Prime Video.
Leader offensif des Marseillais, Dimitri Payet connaît un coup de mou en 2022. Le Réunionnais n'a marqué que deux buts et délivré deux passes décisives en neuf matchs sur l'année civile en Ligue 1. Lors de la première partie de saison, le numéro 10 marseillais était impliqué sur 14 buts (7 réalisations, 7 buts). Sur la phase retour, on parle plus du milieu pour ses déclarations.
Après la claque face à Clermont, Payet avait poussé un coup de gueule, appelant à "dégonfler les têtes". Des mots forts qui résument bien la frustration des Marseillais, alors que les concurrents reviennent vite derrière (Rennes est à un point, Strasbourg à trois).
Une trop grande perméabilité dans l’axe
Louée pour ses qualités défensives en début de saison, la défense olympienne prend l'eau ces dernières semaines, à l'image de William Saliba, en-deçà de ses performances du début de saison. A l'automne, Pau Lopez avait réussi à conserver cinq fois sa cage inviolée en six déplacements et face au PSG à domicile.
Or, depuis le nul à Lille (1-1), le 16 janvier dernier, il a systématiquement encaissé un but, exception faite lors du déplacement à Lens (deux contre Lyon, Angers, Clermont, un contre Metz, Troyes et Monaco). Co-meilleure défense à la trêve avec Nice et le PSG (17 buts encaissés), l'OM possède aujourd'hui la troisième ex-aequo avec Rennes (25 buts), derrière le Gym (21) et Paris (24).
Afin de conserver sa place sur le podium, Marseille n'aura plus le droit à l'erreur dans les prochaines semaines, avec plusieurs chocs au programme (Nice, Montpellier, PSG, OL, Rennes, Strasbourg). Sans oublier l'Europa Conference League, l'un des objectifs des dirigeants.