PSG-OM: pourquoi le Classique est de nouveau électrique

Malgré les 12 points d'écart avant le coupe d'envoi de la 32e journée, l'affiche du Classique entre le PSG et l'OM ne manque pas de saveur. Match phare du championnat de France, le match s'annonce électrique au Parc des Princes, sur le terrain comme en dehors. Explications.
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Un virage vers la lutte pour le titre
A sept journées de la fin, le PSG a neuf doigts sur l'Hexagoal. Avec 12 points d'avance sur le grand rival, les coéquipiers de Kylian Mbappé peuvent tuer quasiment tout suspense sur les coups de 22h40 ce dimanche en cas de victoire au Parc des Princes. Si le PSG remporte le choc, il compterait alors 15 points d'avance sur son rival à six journées de la fin. Le titre pourrait être mathématiquement validé lors de la 33e journée en cas de victoire face à Angers et si Marseille ne l'emporte pas contre Nantes.
Si l'OM triomphe au Parc, l'écart entre les deux formations se réduirait à neuf unités à six matchs de la fin. Ce qui relancerait (un peu) la course au titre, même si les hommes de Jorge Sampaoli ont un calendrier délicat à gérer entre le championnat (Nantes, Lyon, Rennes, Strasbourg) et l'Europa Conference League (demi-finale contre Feyenoord).
De la tension dans les tribunes
Depuis l'élimination en huitième de finale de Ligue des champions contre le Real Madrid, les supporters parisiens ne cessent d'exprimer leur mécontentement. Après des sifflets face à Bordeaux et Lorient, surtout à l'encontre de Lionel Messi et Neymar, et des banderoles, les ultras du club de la capitale devraient poursuivre leur mouvement de grogne contre Marseille dimanche en restant silencieux. Une absence d'affection qui ne semble pas toucher les joueurs, à l'image de Neymar.
"Nous n'aimons pas perdre. C'est très difficile, avec ce qu'il s'est passé à Madrid, mais on doit continuer à aller de l'avant, a déclaré Neymar. Ça nous fait très mal, c'est douloureux de perdre, ça fait mal parce qu'on espérait aller en finale de Ligue des champions. Je sais que c'est compliqué pour les supporters d'accepter cette défaite. Mais ça l'est encore plus pour nous", expliquait le Brésilien sur Prime Video après le succès face aux Merlus.
Dernière affiche de gala pour Paris
Sans Ligue des champions, exit les chocs contre Manchester City ou Liverpool. Depuis l'élimination en C1 à la mi-mars, les Parisiens n'ont plus que le championnat à disputer. Très peu d'affiches à enjeu donc, hormis le Classique, qui est le dernier grand match du PSG cette saison, puisque le calendrier s'annonce relativement tranquille jusqu'à la fin du championnat (Angers, Lens, Strasbourg, Troyes, Montpellier, Metz).
De son côté, l'OM aura l'occasion de pimenter d'avantage les dernières semaines de compétition et de se préparer idéalement pour sa demi-finale d'Europa Conference League contre le Feyenoord (aller aux Pays-Bas le 28 avril, retour en France le 5 mai), tout en restant focalisé sur son objectif de terminer dauphin du PSG. Les Marseillais livrent une lutte acharnée avec Rennes et peuvent profiter de la défaite des Bretons contre Monaco pour prendre six points d'avance en cas de succès.
Une rivalité de retour
Ces dernières années, la rivalité entre les deux clubs avait perdu un peu de saveur puisque les Parisiens ont longtemps nettement dominé les affrontements. Mais sur les deux dernières saisons, Marseille a montré les muscles pour tenir le 0-0 au match aller au Vélodrome. Les coéquipiers de Dimitri Payet s'étaient même imposés au Parc des Princes la saison dernière (0-1), au terme d'un choc marqué par les accusations de racisme de Neymar envers Alvaro Gonzalez.
Un an et demi après cette brouille, le défenseur espagnol est certes mis au placard par son entraîneur, mais il n'a pas oublié cette altercation. "Personnellement je ne veux pas me souvenir de lui parce qu'il a été moche ("fue feo", en VO), il s’est très mal comporté envers moi d'un point de vue football mais aussi sur la vie privée", expliquait Alvaro dans un entretien à As en février dernier. Les deux hommes avaient longtemps échangé sur les réseaux sociaux.