JO 2022: Papadakis et Cizeron au sommet, Ledeux en finale... ce qu'il ne fallait pas manquer lundi

La consécration pour Papadakis et Cizeron
Depuis quatre ans et la médaille d'argent décrochée à PyeongChang, on leur parlait en boucle de ce maudit tour de cou qui s'était détâché au tout début de la danse rythmique. Désormais, le duo Gabriella Papadakis-Guillaume Cizeron sera, pour l'éternité, associé à cette démonstration aux Jeux olympiques 2022 de Pékin. Ce lundi, les Français ont survolé la compétition de danse sur glace et ont décroché l'unique titre qui manquait à leur palmarès: l'or olympique. Déjà en tête samedi à l’issue de la danse rythmique, le duo français a réalisé un programme libre de très haut-vol en reléguant les Russes, deuxièmes de cette seconde épreuve, à près de cinq points.
Ils se sont même payés le le luxe de battre leur propre record du monde de la discipline pour quelques centièmes. Vaincus une seule fois depuis PyeongChang (aux championnats d’Europe 2020), les deux Français exilés au Québec ont donc tenu leur rang, et avec la manière. "C’est énorme. Ça surpasse toutes les attentes", a savouré Papadakis au micro de RMC. “Le temps s’est ralenti ces quatre dernières années, jusqu’au dernier moment. C’est vraiment spécial. On a du mal à mesurer ce qu’il vient de se passer”, a pour sa part confié Cizeron. Grâce à cette masterclass, la France décroche sa onzième médaille dans ces Jeux olympiques, la troisième en or après les deux titres de l'ogre Quentin Fillon en biathlon.
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Tess Ledeux se fait peur mais file en finale du slopestyle
Tess Ledeux, médaillée d’argent sur le big air au début de la quinzaine, faisait son retour sur la neige chinoise avec les qualifications du ski slopestyle, discipline où elle peut clairement prendre sa revanche sur la star chinoise Eileen Gu. La Française s'est cependant montrée bien moins souveraine que sur le big air, où elle avait vu l'or olympique lui échapper de peu. Partie à la faute sur son premier run, elle était dos au mur lors de la deuxième manche. Et si elle a fait le boulot, prenant la 9e place et validant son billet pour la finale, la skieuse de la Plagne a souffert.
Après ses deux runs, Ledeux a confié au micro de France Télévisions avoir très mal vécu le report de ces qualifications, qui devaient avoir lieu dimanche. “J'ai fait simple et propre. Je suis quand même soulagée, mais je ne pouvais pas faire mieux avec ma forme du jour. (...) On n'en peut plus, on est tous épuisés, ça fait 11 jours qu'on skie. Le fait que ça a été reporté, ce n'est pas évident de se remobiliser." Elle a désormais une journée pour récupérer avant la finale, qui a lieu la nuit prochaine à partir de 2h30.
Du snow big air... déguisée en tigre
Contrairement à Tess Ledeux, la Française Lucile Lefèvre n'avait aucune ambition sportive en snow big air. Blessée à un genou et dans l'incapacité de faire des figures en qualifications, la snowboardeuse voulait néanmoins marquer le coup pour sa dernière compétition avant la retraite. Elle a donc effectué son run en étant... déguisée en tigre.
L'accoutrement, choisi en référence au nouvel an chinois, placé sous le signe du tigre cette année, a eu son petit effet. "Tout le monde veut une photo avec moi. C'est super amusant", a-t-elle apprécié, dans des propos rapportés par l'AFP. A l'arrivée, Lefèvre prend la dernière place des qualifications mais nous a assurément offert l'une des images de la journée.
Valieva autorisée à poursuivre la compétition malgré son contrôle positif
La bombe est tombée au petit matin: la Russe Kamila Valieva, positive à un produit dopant avant les Jeux, a été autorisée à participer à l'épreuve individuelle de patinage artistique par le Tribunal arbitral du sport (TAS). "Empêcher l'athlète de concourir aux JO lui causerait un préjudice irréparable", a observé l'instance, alors même que son jeune âge (moins de 16 ans) implique des règles de preuves spécifiques et des sanctions allégées.
Les Etats-Unis n'ont pas tardé à s'indigner de cette décision. "Cela semble être un nouveau chapitre dans le mépris systémique et omniprésent du sport propre par la Russie", a déclaré le Comité olympique américain dans un communiqué. La jeune prodige, médaillée d'or avec son pays dans l'épreuve par équipes, peut donc continuer à défendre ses chances d'or olympique en individuel, même si rien n'empêche qu'elle soit sanctionnée d'ici plusieurs mois et qu'elle voit ses résultats annulés.
Margot Boch, première femme à représenter la France aux JO en bobsleigh, n’a pas réussi à créer la sensation en monobob. Pourtant, la première journée de compétition, disputée dans la nuit de samedi à dimanche, avait laissé entrevoir quelques espoirs pour la Française. Lors de la deuxième manche (le titre se joue au cumul des quatre descentes), elle avait réalisé le quatrième meilleur chrono et pointait à la dixième place du classement provisoire.
Sauf que la bobeuse de 22 ans, victorieuse d’une étape de Coupe d’Europe cette saison, n’est pas parvenue à rééditer une telle performance lors des troisièmes et quatrièmes manches, où elle a respectivement établi les douzièmes et quatorzièmes temps. Elle termine finalement onzième de cette épreuve qui faisait son entrée aux JO, le titre revenant à l’Américaine Kaillie Humphries, et peut désormais se tourner vers le bob à deux avec Carla Sénéchal (vendredi à partir de 13h en France).