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Wimbledon: "Le Grand Chelem? Un objectif réaliste" pour Nadal, selon son entraîneur

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Carlos Moya, l'entraîneur de Rafael Nadal, a évalué les chances de son joueur de réaliser le Grand Chelem cette année. Novak Djokovic a échoué dans cette quête l'an passé. Wimbledon démarre dans cinq jours.

Carlos Moya parle d’autant plus librement de Rafael Nadal qu’il ne sera pas à ses côtés à Wimbledon (27 juin-10 juillet). La Majorquin sera épaulé par les Espagnols Francisco Roig et Marc Lopez, son ancien partenaire de double, considéré aussi comme son meilleur ami sur le circuit (qu’il a quitté à l’issue du Masters 1000 de Madrid cette année, le dernier tournoi de sa carrière). Carlos Moya est plutôt confiant quant aux chances de Nadal de bien figurer sur le gazon londonien. Le nouveau traitement infligé à son pied gauche semble fonctionner. Les images de ses entraînements à huis clos qui ont circulé sur la toile paraissent accréditer la thèse d’un Nadal en pleine possession de ses moyens sur le plan physique.

"Nous avons eu une assez bonne semaine d'entraînement à Majorque, bien que le gazon ici soit un peu différent de celui de Londres, c'est peut-être pour cela qu'il lui faut un peu de temps pour s'adapter au gazon en Angleterre, a expliqué Carlos Moya dans le cadre d’une interview accordée à Eurosport. Pour l'instant, l'important c'est qu'il passe du temps sur le court et que son pied aille bien, petit à petit il va trouver un rythme, espérons que le tirage au sort l'aidera, surtout pour les premiers matchs."

Moya: "Pour l'instant, il n'en perd pas le sommeil"

Rafael Nadal considère lui-même que les premiers matches contre des joueurs qui ont déjà pris leurs marques sur gazon pourraient s’apparenter à une loterie, bien qu’il ait emmagasiné de la confiance à Roland-Garros. "A Wimbledon, il peut toujours y avoir plus de surprises : au-delà du joueur que l'on rencontre au premier tour, le danger vient du type d'adversaire que l'on rencontre, il faut faire attention aux gros calibres. Maintenant, il a deux matchs d'exhibition importants, ma confiance en lui pour Wimbledon est toujours la plus élevée", a confirmé Moya, partageant l’inquiétude de son joueur.

Néanmoins, le vainqueur de Roland-Garros 1998 reste persuadé que son joueur a les armes pour réaliser le Grand Chelem cette année: "C'est un objectif réaliste, pour l'instant il est le seul à pouvoir l'atteindre cette année. C'est la première fois de sa carrière qu'il est en mesure de l'atteindre, mais nous le voyons comme quelque chose de lointain, il est à mi-chemin. Pour l'instant, il n'en perd pas le sommeil, en tant qu'équipe, peu de choses nous empêchent de dormir la nuit et ce n'est pas le cas. Nous devons y aller petit à petit, ce n'est pas quelque chose dont nous parlons, ce n'est pas un objectif prioritaire, même si nous n'allons pas y renoncer."

Si Rafael Nadal avance à pas feutrés, Novak Djokovic en avait son objectif ultime l’an passé. Malheureusement pour lui, le Serbe avait échoué de peu dans sa quête, s’inclinant sèchement en finale de l’US Open face à Daniil Medvedev, alors que le titre lui semblait promis. Tétanisé par l’enjeu, Djokovic s’était liquéfié face à une Russe au sommet de son art. La dernière marche est toujours la plus difficile à gravir.

QM