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F1: Alpine explique pourquoi Alonso n’a pas été prolongé

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Le directeur général d’Alpine Laurent Rossi explique dans la presse espagnole ce qui l’a poussé à ne pas reconduire le contrat de Fernando Alonso, qui pilotera pour Aston Martin la saison prochaine. Il évoque notamment l’âge de l’Espagnol et son niveau affiché la saison passée.

Près de deux mois après l’annonce du départ de Fernando Alonso pour Aston Martin la saison prochaine, Alpine sort du silence. Son directeur général Laurent Rossi prend la parole dans les colonnes de Marca pour justifier son choix de se passer du pilote espagnol, alors qu’il pourrait être remplacé par Pierre Gasly ou Nyck de Vries.

"Nous aurions aimé continuer avec Fernando, regrette Rossi, alors qu’Alonso ne sera resté que deux saisons dans l’écurie française. C'est le meilleur champion qui ait piloté pour Renault, mais au final nous nous sommes mis d'accord sur le fait que nous n'étions pas d’accord. Sans mauvaises paroles, sans claquer la porte".

"L'avenir s'appelait Oscar"

Il explique que l’imbroglio Oscar Piastri a joué dans la décision de se séparer d’Alonso. "Nous ne pouvions pas nous engager plus de deux ans car avec Piastri nous avions une option de plus de trois ans, apprend-il. À long terme, nous avons toujours été clairs sur le fait que nous devions nous concentrer sur l'avenir et l'avenir s'appelait Oscar. Nous avons offert à Fernando le maximum que l’on pouvait. C'était un contrat d'un an plus un (en option). On voulait conserver l'homme du présent et sécuriser celui du futur."

Rossi ajoute que les performances du double champion du monde de la saison passée n’ont pas plaidé en faveur, alors qu’il a terminé 10e du classement des pilotes avec à la clé un podium au Qatar. "Il n'aurait pas eu à être embêté par l'offre d'une année plus un autre en option. S’il avait donné lors sa première année (des résultats) similaires à aujourd’hui, nous aurions levé l'option. Il le savait". Cette saison, il compte 11 courses sur 16 dans les points (deux fois 5e), dont 10 de suite jusqu’à son abandon à Monza, et occupe provisoirement la 9e place du classement des pilotes.

"Fernando a 41 ans (...), on ne peut pas prendre des décisions irrationnelles qui comportent des risques"

L’âge de Fernando Alonso semblait aussi un frein à un prolongement de l’aventure chez Alpine. "Fernando a 41 ans, note Rossi. Dans deux ans, il en aura 43. La chute peut venir d'une année à l'autre à cet âge-là. Je suis responsable de plus de 3000 salariés chez Alpine et Luca de Meo plus de 240.000 chez Renault. On ne peut pas prendre des décisions irrationnelles qui comportent des risques".

Laurent Rossi conclut en abordant la question financière, avec un soupçon d’amertume. "Maintenant, il ira dans une écurie qui est neuvième du championnat du monde de F1, souffle-t-il. Cela signifie (qu’il devra) reconstruire le travail qu’il a déjà fait avec nous. Alpine aurait certainement été le moins risqué pour lui sur le plan sportif. Le temps de Fernando est également limité. Il y a aussi d'autres choses en jeu que nous ne pouvions pas offrir à Fernando. Je ne peux pas placer la barre haute de façon arbitraire. Nous demandons à nos employés dans les usines de faire des sacrifices. Nous ne pouvons pas exagérer en F1".

"Notre stratégie marketing n'est pas centrée sur la nationalité de nos pilotes"

Concernant son remplaçant chez Alpine, rien n’est encore officialisé et son directeur général n’a pas souhaité en dire, se contentant de dire que "notre stratégie marketing n'est pas centrée sur la nationalité de nos pilotes" au sujet d’une possible arrivée de Pierre Gasly aux côtés d’Esteban Ocon pour la saison 2023.

"Nous n'étions pas d'accord sur la durée du contrat. Chez Alpine, ils m'auraient évalué chaque année. Je me sentais de trop. Chez Aston Martin, ils me font toute leur confiance et ne regardent pas le passeport", indiquait pourtant Fernando Alonso à propos de son arrivée au sein de l'écurie britannique.

JAu