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"Je lui ai demandé de ne pas disputer cette course": l'inquiétude de la mère de Pogacar avant Paris-Roubaix

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Dans un entretien accordé au Parisien, la mère de Tadej Pogacar, Marjeta, revient sur la passion de longue date de son fils pour la Reine des classiques, qu'il s'apprête à disputer pour la première fois de sa carrière ce dimanche. Et cela en dépit de l'inquiétude de sa maman sur les risques de chute que représente les pavés de Paris-Roubaix.

Rarement un coureur n'avait attiré autant l'attention sur lui pour sa première participation à Paris-Roubaix. Probablement, aussi, parce qu'il ne s'agit pas de n'importe quel coureur. Vainqueur du dernier Tour de France, champion du monde en titre, Tadej Pogacar est un cycliste à part. Son emprise sans égale sur la saison 2024 (25 succès pour 58 jours de course) l'a propulsé dans une autre dimension - si tant est que cela était encore possible - avec des classiques à son actif (Strade Bianche, Liège-Bastogne-Liège).

"Tadej est attiré par tout ce qui est difficile"

En ce début de saison, le Slovène a ajouté le Tour des Flandres, la semaine passée, à son tableau de chasse. Mais son défi le plus fou est attendu pour ce dimanche. Depuis quelques mois, le leader de l'équipe UAE Team Emirates s'est mis en tête de disputer l'Enfer du Nord. Et pas uniquement le disputer, mais lutter pour la gagne, évidemment. Et cela malgré un débat parfois outrancier sur ses compétences et sa force physique suffisante pour aller lever les bras au bout de 259,2 kilomètres de course, dont 55 de secteurs pavés.

Si l'intérêt des fous de la petite reine de voir "Pogi" sur un terrain accidenté constitue un boost médiatique évident pour cette 122e édition, une personne est un peu moins ravie de le voir prendre le départ. Dans un entretien accordé au Parisien, la mère de Pogacar, Marjeta, confie en effet son inquiétude de voir son fils braver les conditions dantesques de la Reine des classiques. "Moi, en tant que maman, je lui ai demandé de ne pas disputer cette course cette année, mais il m’a répondu : ‘Maman, je peux tomber tous les jours, tu sais. J’ai envie d’essayer, alors pourquoi pas cette année ?’", explique-t-elle. "Les pavés, c’est dur, mais Tadej est attiré par tout ce qui est difficile".

Le défi dont rêve Pogacar depuis ses 15 ans

Elle précise également que son fils rêve de cette course "depuis ses 15 ans, où c'était sa course préférée". Une curiosité pour un adolescent slovène dont le pays ne comporte pas de routes pavées. Aujourd'hui, 11 ans plus tard, le champion du monde est prêt à relever le challenge, sans se soucier de chutes qui pourraient avoir une incidence sur la suite de sa saison et son principal objectif, à savoir remporter un quatrième Tour de France. Tout tenter, ne rien regretter et... gagner, le Slovène connaît par coeur son credo.

CMP