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Dmitry Rybolovlev: La figure de proue des ambitions monégasques, c’est lui

Dmitry Rybolovlev

Dmitry Rybolovlev - -

L’homme d’affaires russe Dmitry Rybolovlev se prépare à enchaîner sa huitième saison à la tête de l’AS Monaco. Le propriétaire du club, qui a permis à son équipe de retrouver l’élite en 2013, puis la Ligue des champions en 2014, est à l’origine d’un projet de gestion et de management unique en Ligue 1. Un projet qu’il continue de mener avec ambition.

Lorsque Dmitry Rybolovlev devient propriétaire (actionnaire majoritaire à 66%) de l’AS Monaco en décembre 2011, l’équipe du Rocher est en crise, car reléguée en deuxième division et frôlant la descente en National. L’homme d’affaires russe décide alors d’investir et permet au club de retrouver l’élite.

Il a ensuite attiré - lors de cette remontée - plusieurs joueurs de renom, comme James Rodríguez, João Moutinho, Ricardo Carvalho, Radamel Falcao, mais aussi les anciens internationaux tricolores Eric Abidal et Jérémy Toulalan. Avec ce nouvel effectif, le club monégasque termine directement deuxième du championnat - lors de la saison 2013-2014 - derrière le Paris Saint-Germain.

Non seulement le tout nouveau propriétaire de l’ASM recrute des jeunes prodiges et des stars, mais ces derniers apprécient également leur passage au club. Radamel Falcao par exemple, qui a prolongé son contrat jusqu’en 2020, ne tarit pas d’éloges au sujet de l’actionnaire: "J’ai une très bonne relation avec Dmitry. Il m’a convaincu de rejoindre le projet ambitieux de Monaco et m’a toujours soutenu, dans les bons moments comme dans les plus compliqués. Je pense qu’il a mis en place un projet de grande qualité à Monaco".

Un projet et une "vision à long terme"

Au total, lors de ses trois premières années à la tête de Monaco, Dmitry Rybolovlev a investi plus de 200 millions d’euros sur le marché des transferts. Mais ce dernier a rapidement décidé de ne pas poursuivre dans cette voie, et de mettre en place un projet de gestion spécifique à l’ASM. En 2014, il nomme Vadim Vasilyev vice-président et Leonardo Jardim - qu’il considère aujourd’hui comme "l’un des meilleurs entraineurs européens" - à la tête de l’effectif. Les deux hommes sont actuellement toujours en poste.

Désormais, dans son mode de fonctionnement, le club n’hésite pas à se séparer de ses éléments les plus "bankables" pour réaliser de grosses plus-values, et ensuite recruter de jeunes joueurs méconnus mais prometteurs. Cette méthode est toujours appliquée, en témoignent les ventes de Bernardo Silva à Manchester City en 2017 ou tout récemment de Fabinho à Liverpool. Cela n’a cependant pas empêché les Monégasques de stopper l’hégémonie parisienne en remportant le titre de champion de France la saison dernière. Ils n’ont plus quitté le podium de l’élite depuis quatre ans. "Personne ne croyait au projet. Tout le monde disait que Monaco allait tomber. Mais on est toujours là. Qui a fait mieux?", sourit Vadim Vasilyev.

L’entraîneur portugais Leonardo Jardim est visiblement ravi de la méthode Rybolovlev. "Pour un entraîneur c’est facile de travailler avec lui car il me laisse m’occuper de mon domaine. Il n’hésite pas à prendre les décisions importantes et a une vraie vision à long terme" a-t-il déclaré.

"Continuer à prendre des risques"

Une vision que le propriétaire du club du Rocher a détaillé après s’être félicité de ses sept années passées en Ligue 1. "Le bilan ne peut être que positif, j’ai de la satisfaction de voir que nous avons permis à l’AS Monaco de redevenir un grand club français et européen." Du côté du palais, on est content des résultats de l'AS Monaco. Rybolovlev et le Prince Albert se parlent souvent et ce dernier a félicité de vive voix le Russe pour la deuxième place en championnat et la qualification directe en en Ligue des champions. 

C’est pourtant au niveau européen justement que l’ASM a montré ses limites cette saison, en étant éliminé de la Ligue des champions en phase de poules (après avoir atteint les demi-finales la saison passée). Dmitry Rybolovlev, sûr de lui, assure cependant qu’il ne changerait pas sa ligne de conduite: "Il faut continuer à prendre des risques pour rester compétitif, en trouvant les futurs grands talents."

Alexandre Camino