Ligue 1+: "La porte est grande ouverte pour Canal", promet Nicolas de Tavernost qui confirme que "ce n'est pas réglé" avec beIN

Le lancement de Ligue 1+ est une réussite, en partie parce que la LFP a misé sur ce que Nicolas de Tavernost appelle "l'hyper-distribution". La nouvelle chaîne de la Ligue est en effet disponible (presque) partout, sur le site ou l'application, via les fournisseurs d'accès internet ou par le biais des plateformes partenaires comme Amazon ou DAZN. Mais pas sur Canal+, avec qui aucun accord n'a pu être trouvé.
"La porte est grande ouverte pour Canal, a pourtant assuré Nicolas de Tavernost dans l'After Foot, lundi soir sur RMC. Je l'ouvre à deux battants. S'ils veulent venir, ils sont les bienvenus. Mais pour venir, il faut qu'ils soient de vrais partenaires. On n'est pas à moitié partenaires. Il y a eu des difficultés entre Canal et la Ligue. Mais il faut que ce soit des vrais partenaires. C'est à eux de dire s'ils le souhaitent ou non. Je respecte leur décision."
En creux, Canal+ réclame toujours 600 millions d'euros de réparation à la Ligue depuis plusieurs années. "Je ne sais pas être partenaire le matin et adversaire l'après-midi, reconnaît Nicolas de Tavernost. Je vais vous prendre une image : vous vous séparez de votre femme, puis vous vous réconciliez. Elle ne va pas continuer à vous réclamer une pension? Pour Canal, c'est un peu la même chose."
Avec beIN, "ce n'est pas réglé"
Pour le moment, Ligue 1+ est donc dans l'obligation de réussir dans le partenariat avec Canal+. "On n'avait pas le choix, Canal n'est pas venu, reprend Nicolas de Tavernost. On a décidé de monter cette opération parce qu'on y croyait. On a un succès et un esprit qui s'est dégagé. Mais on pourrait le partager avec Canal. Si les choses sont possibles je serai là, sinon la balle n'est pas dans mon camp."
Le deuxième dossier compliqué concerne beIN Sports, mécontent des conditions qui contraignent ses choix pour la diffusion d'une affiche par journée. En conséquence, la chaîne n'a payé que 14 des 18 millions qu'elle devait lors du premier versement de la saison, il y a quelques jours. "J'espère que le succès de la première journée incitera tout le monde à être autour de la table pour un but commun", tempère Nicolas de Tavernost.
"Si Ligue 1+ marche, beIN en profite aussi. Mais je ne peux pas forcer les gens à être autour de la table."
Avant de conclure sur le sujet: "Je ne vais pas polémiquer ici mais ce n’est pas réglé. Ce n’est pas réglé. Mais on est concentrés sur notre lancement pour le moment. On n’est pas concentrés sur les choses un peu annexes pour le moment. Mais ça n’est pas réglé. J’espère que, dans un esprit de coopération, les choses pourront se régler."