OL: Aulas défend encore Bosz... et tacle sévèrement Chelsea

L'OL est sur une pente glissante ces dernières semaines. Sur une terrible série de quatre défaites consécutives après un nouveau revers à Lens dimanche (0-1), les Gones pointent déjà à dix points de la deuxième place après seulement neuf journées. Des résultats et un comportement de certains joueurs qui inquiètent les anciens, à l'image de Sidney Govou.
Pourtant, Jean-Michel Aulas garde son optimisme, malgré une décevante septième place en championnat dans une saison sans Coupe d'Europe. "On va travailler sur le sens des responsabilités, assure le président lyonnais à L'Équipe. Quand on a la chance d'avoir des Lacazette, Tolisso, Toko Ekambi, même s'il n'a pas fait un grand match à Lens, pour remonter les gens dans le vestiaire, c'est bien. C'est le propre des dirigeants de créer les conditions pour que les choses se passent bien. À Lens, on n'était pas satisfaits de tous les joueurs, c'est pour ça que j'ai dit que ce n'était pas un problème de coaching, ni de système."
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"On ne s'est pas trompé sur le recrutement"
S'il a lui-même affirmé que son entraîneur, Peter Bosz, était "triste" après la défaite à Lens, où les Gones n'ont pas cadré un tir en 90 minutes, "JMA" estime qu'il "ne faut pas tout jeter" dans cette saison particulière, où une longue trêve est prévue en fin d'année. "Les gens s'interrogent car, dans l'absolu, un coach qui a un bon effectif et quatre défaites de suite, c'est de sa responsabilité. Mais elle est partagée totalement avec celle des joueurs et celle du président."
Le président lyonnais reste toutefois "confiant" pour la suite des évènements, sachant que l'OL a encore six matchs à jouer avant la Coupe du monde (Toulouse, Rennes, Montpellier, Lille, Marseille, Nice). Six rencontres qui pourraient décider du sort de Peter Bosz. "Corentin (Tolisso) a eu des difficultés à éliminer le mauvais passage du Bayern sur le plan physique, c'est normal, mais il apporte tellement dans l'état d'esprit, rappelle Jean-Michel Aulas. Et pour Alex (Lacazette), il y a une montée en puissance moins rapide que certains l'auraient souhaité, mais on ne s'est pas trompés sur le recrutement. Vincent est un très bon responsable non seulement de l'équipe pro mais de l'Académie et des filles. Quelle équipe peut faire jouer sept jeunes du centre comme nous en Europe ? Aucune. Et Bruno remet en place des relations de confiance avec les joueurs, il parle de foot sur le long terme. Il n'intervient pas dans le vestiaire mais a toute latitude pour intervenir auprès de l'entraîneur."
Aulas tacle Todd Boehly
Alors que Peter Bosz est de plus en plus menacé en raison des mauvais résultats de l'OL, son président avoue "être déçu" des récentes prestations. Mais il ne prendra pas des décisions qui pourrait nuire au club. "Je ne suis pas là pour faire la révolution. Je ne suis pas un milliardaire (Todd Boehly) pour virer à la manière de Chelsea un homme qui a remporté la Ligue des champions (Thomas Tuchel). Je raisonne d'abord dans l'intérêt du club. Et il restera." À lui de le prouver sur le pré pour éviter à Lyon une deuxième saison consécutive sans Coupe d'Europe.