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OL: les raisons du départ de Peter Bosz

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Limogé de son poste d'entraîneur de l'OL, Peter Bosz paie un début de saison catastrophique de la part des Gones, qui n'ont glané que 14 points en dix journées. Même s'il le nie, le technicien néerlandais n'arrivait pas à faire passer ses consignes auprès d'un vestiaire qui semble l'avoir lâché.

La fin était proche, elle est désormais effective. Comme annoncé par RMC Sport ce dimanche, Peter Bosz a été viré de son poste d'entraîneur de l'OL, deux jours après un nul décevant à domicile face à Toulouse (1-1). Avant la réception des Toulousains, les Gones restaient sur une terrible série de quatre revers consécutifs et pointent à une inquiétante septième place (14 points) après dix journées.

Une réalité bien lointaine de l'objectif affiché en début de saison, à savoir terminer sur le podium, après une première année compliquée, marquée par une huitième place en Ligue 1 et un quart de finale de Ligue Europa contre West Ham.

L'objectif points n'est plus atteignable

Les récents résultats ont donc poussé les dirigeants lyonnais à agir. Une décision prise sachant que Peter Bosz n'a pas su répondre à l'ultimatum fixé par Jean-Michel Aulas , et révélé par RMC Sport, avant le choc face au PSG, le 18 septembre dernier: prendre 17 points jusqu'à la trêve pour la Coupe du monde. En clair, si les Lyonnais n’avaient pas 30 points d’ici à la Coupe du monde, le technicien de 58 ans pouvait prendre la porte.

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Un objectif irréalisable désormais puisque les Lyonnais n'ont plus que cinq matchs à jouer avant le Mondial (Rennes, Montpellier, Lille, Marseille, Nice). Soit 15 points maximum à prendre. Même en cas de carton plein, l'OL n'aurait que 29 points.

Une fracture évidente avec son vestiaire

Malgré les mauvais résultats, Peter Bosz a longtemps insisté pour rappeler qu'il y avait pas de fracture entre lui et ses joueurs. Mais les récentes déclarations d'Alexandre Lacazette lors du match contre Toulouse semblent prouver le contraire. Un élément déclencheur, la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, a peut-être été identifiée. Selon LEquipe, un clash avec l'ancien attaquant d'Arsenal serait encore venu alourdir l'atmosphère. Lacazette avait, vendredi après la rencontre, appuyé sur certains choix de son coach, notamment celui de faire sortir Moussa Dembélé pour les vingt dernières minutes: "Je suis surpris. On était bien avec Moussa devant. Le coach a fait ses choix, on est obligé de les respecter. Moi qui suis attaquant, je ne comprends pas toujours quand l'attaquant sort alors qu'on a besoin de marquer."

Des mots qui n'ont visiblement pas plu en interne, surtout auprès de Peter Bosz, qui s'est senti trahi. D'autant que son capitaine s'était montré très evasif sur une question à propos de l'avenir de son entraîneur: "Ce que je veux, c'est gagner des matchs. Ce n'est pas à moi de décider s'il reste ou non, c'est au board."

Claudio Caçapa assure l'intérim, Laurent Blanc en pole

L'OL va devoir désormais tourner la page Peter Bosz, qui confirme la difficulté des entraîneurs étrangers à s'imposer dans le Rhône, trois ans après l'échec Sylvinho. En attendant, Claudio Caçapa va assurer l'intérim, tandis qu'un déplacement important à Rennes se profile le week-end prochain (dimanche, à 15h). Le nom du prochain entraîneur devrait rapidement être connu.

Comme évoqué samedi sur RMC, le ticket Laurent Blanc-Franck Passi a beaucoup de partisans en interne. Les négociations sont bien avancées avec Lyon qui aimerait boucler sa signature le plus vite possible. D'autant que l'ancien entraîneur du PSG est libre depuis son limogeage d'Al-Rayyan (Qatar), le 13 février dernier.

Analie Simon