OM-PSG: fumigènes, coups de klaxon, chants... les images de la liesse à Marseille après la victoire dans le Classique

Ils ont mis fin à la malédiction. Lundi soir, les joueurs de l'OM ont remporté (1-0) un Classique contre le PSG au Vélodrome pour la première fois depuis novembre 2011, mettant fin à près de 14 ans de disette. De quoi faire basculer les rues marseillaises dans la folie avec un ciel qui a viré au rouge après le coup de sifflet final. Dans ces immenses nuages de fumée, des centaines de personnes ont fait la fête à coups de klaxon et de vombrissements de motos. Les supporters phocéens ont également entonné des chants tels que "Qui ne saute pas n'est pas Marseillais", accompagnés de feux d'artifice.
Le Vélodrome a lui aussi basculé dans l'irrationnel à la fin du match. Le tifo qui a été déployé en début de partie a refait son apparition dans le virage sud du stade, avant que les Phocéens et Roberto De Zerbi, expulsé pour s'en être vivement pris à l'arbitre dans les dernières minutes, se dirigent vers leurs supporters pour communier. Un début d'altercation a cependant éclaté non loin des bancs de touche. Fabian Ruiz est notamment apparu particulièrement agacé au milieu de la mêlée. Plusieurs joueurs parisiens s'en sont par ailleurs pris à un agent de sécurité chargé de la sécurité des arbitres. Lucas Beraldo semble l'avoir agrippé par le col et aurait pris un coup en retour.
Dans un premier temps, quatre joueurs du PSG (Hakimi, Marquinhos, Ruiz et Kvaratskhelia) s'en prennent à un agent de sécurité en l'aggripant. Un de ses collègues tente même de les séparer.
Puis l'accrochage prend de l'ampleur. Lucas Beraldo et Nuno Mendes accourent, le défenseur central se montrant un peu plus véhément que le latéral gauche. Une de ses mains semble agripper l'agent de sécurité. C'est alors que ce dernier porte un coup vers Lucas Beraldo, peut-être pour se dégager. Ce sera finalement un Marseillais, Matt O'Riley qui éloignera l'homme du groupe.
"Une des raisons pour lesquelles j'ai voulu venir ici, c'était pour battre le PSG"
Les Marseillais n'avaient plus remporté de Classique depuis le huitième de finale de la Coupe de France en 2023 (2-1). Le PSG n'avait depuis plus rien laissé à leurs rivaux dans cette affiche, avec 5 victoires, 15 buts marqués et un seul encaissé. Lundi, les hommes de Roberto De Zerbi ont profité d'une erreur de Lucas Chevalier pour inscrire le seul et unique but de la rencontre. Un temps incertain pour le match, Nayef Aguerd a ouvert le score dès la cinquième minute en envoyant le ballon de la tête au fond des filets après une sortie hasardeuse du portier parisien qui vivait son premier Classique.
"J'ai dit à Pablo Longoria qu'une des raisons pour lesquelles j'ai voulu venir ici, c'était pour battre le PSG, parce qu'ils sont plus forts", a confié Roberto De Zerbi au micro de Ligue 1+ après la victoire. "Ils représentent le pouvoir et moi le pouvoir, je n'aime pas ça. Donc j'attendais cette soirée."
Une soirée qui n'a pas été toute noire pour les Parisiens, privés d'Ousmane Dembélé, Désiré Doué, Joao Neves et Bradley Barcola, blessés. Initialement prévu dimanche soir et reporté en raison des conditions météorologiques, le Classique s'est déroulé en même temps que la cérémonie du Ballon d'or, à laquelle Dembélé, Doué et Neves ont assisté. Et si le prix de meilleur club masculin de l'année n'a pas suffi à atténuer la déception de la défaite, le sacre de "Dembouz" environ une demi-heure après la fin de match a laissé place à des cris, des sourires ou encore des applaudissements dans le vestiaire parisien. Même chose dans les rues de Paris, notamment aux abords du Théâtre du Châtelet avec des supporters en folie. "La soirée est belle mais pas tant que ça avec la défaite", a toutefois soufflé le tout nouveau Ballon d'or.