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JO Alpes 2030: moins cher et plus écolo, et si Lyon rentrait dans la boucle pour le hockey sur glace?

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INFO RMC Sport. Alors que l'annonce définitive des sites des JO d'hiver de 2030 aura lieu le 23 juin, la LDLC Arena dans la banlieue Est de Lyon, fait figure de plan B pour accueillir les épreuves de hockey sur glace. Les matchs, féminins et masculins, sont pour le moment prévus dans une patinoire temporaire dans l'Allianz Riviera mais ce plan initial rencontre un frein: le coût.

D’ici le 23 juin et l’annonce définitive des sites des JO de 2030, les discussions se multiplient pour savoir où se dérouleront les épreuves. Si le principe du partage des médailles et des épreuves entre les Alpes du nord et celles du sud et les quatre pôles de compétition (Savoie, Haute-Savoie, Alpes Maritimes et Hautes-Alpes) avec 95% des équipements préexistants reste la base, à l’intérieur, des jeux de chaises musicales par rapport à la carte initiale ne sont pas à exclure, tout comme des bras de fer divers et variés. L’idée de réintégrer Val d’Isère au programme du ski alpin semble par exemple en bonne voie, quand l’hypothèse d’un plan B à Lyon pour le hockey sur glace s'invite dans les discussions …

C’est pour le moment une bataille de chiffres, dans un contexte général où il faut faire des économies. Le pôle "sports de glace" peut en être un avec le projet d’une patinoire temporaire pour les matchs de hockey sur glace femmes et hommes installée… dans le stade de l’OGC Nice, l’Allianz Riviera. Différentes formules (notamment techniques) sont ainsi travaillées pour permettre la tenue de 75 matchs, notamment la création de deux surfaces à l’intérieur de l’enceinte, avec chacune une jauge à 17.000 spectateurs, l’une des demandes de la fédération internationale de glace.

Le hockey à l'Allianz Riviera, un coût rédhibitoire?

"Un dossier bien argumenté et détaillé, si tous étaient ainsi, ce serait simple", résume une source proche du dossier alors que des observateurs avisés soulignent un autre avantage à ce positionnement: "La French Riviera, cela a de la 'gueule' à l’international, pour le continent nord-américain qui raffole, d’abord, des sports de glace, avant la vision plus 'européenne' des JO, qui se concentre sur les disciplines de neige." C'est le projet initial, qui tient toujours la corde. Mais... 

Problème: le coût! Les premières tendances le chiffrent à plusieurs (dizaines de) millions d’euros. "C'est n'importe quoi, ils disent tous n'importe quoi", balaye-t-on dans le Sud à propos de ces estimations. Sans compter qu’il faudrait que le club de foot, privé de pelouse, aille jouer à… Monaco, un "certain temps". Là-aussi, s’il ne s’agirait que de deux rencontres sur la période des JO – février 2030 –, il n’est pas certain à cette heure que les délais d’emprise de l’Allianz Riviera soit bien cadrés: entre la période d’installation des patinoires et du décorum olympique, certaines sources évoquent une "privatisation JO" de décembre à fin février, car il faudra aussi… déconstruire !

Autre problème, il faut garantir le froid dans le stade à une période de l’année certes hivernale, mais où le thermomètre peut afficher une température à deux chiffres. En terme technique, le pari est-il tenable? Sous-entendu, alors que la promesse est une compétition protectrice de l’environnement, est-il recevable par les opinions publiques?

Edgar Grospiron, présent lors des "Chrono d’Or" organisés par la Fédération Française de ski mercredi l’a bien répété: "Ces Jeux seront bons pour l’environnement et joueront un rôle pour accélérer et catalyser les choses dans les montagnes." Mantra répété également par Renaud Muselier dès les premiers pas de la candidature française lancée à la base en 2022 par le président de la région Sud. Une délégation de l’embryonnaire COJO (qui devrait avoir son directeur général la semaine prochaine) a ainsi visité les lieux en début de semaine. 

Un plan B près de Lyon

D’où un plan B qui apparaît: installer le hockey sur glace dans la salle multifonctions, qui jouxte le Groupama Stadium à Décines, dans la banlieue est de Lyon. La solution coche de nombreuses cases: la transformation de la salle en version hockey coûterait "largement moins de 10 millions d'euros" avec tous les autres frais, dont la location. Une différence de coûts énorme entre le plan initial de Nice et Lyon donc, en faveur de celle qui se nomme la "LDLC Arena" et qui va en plus accueillir du 12 au 28 mai 2028 les Championnats du monde de… hockey sur glace (avec Paris), et aura donc déjà essuyé les plâtres d’une telle organisation.

L'enceinte pourra même procéder au "test event" obligatoire en 2029 de façon sereine, dans une salle voulue et créée, entre 2020 et 2023, par Jean-Michel Aulas quand il était président de l’OL et rachetée par… Jean-Michel Aulas en 2024, quand John Textor s’en est séparée. Une rencontre a récemment eu lieu à OL Vallée, entre les dirigeants d’Hollnest (la family office animée par Jean-Michel Aulas et son fils, Alexandre) pour en évoquer la possibilité avec visite de la salle, qui accueille des concerts mais aussi quelques matches de l’ASVEL et récemment l’équipe de France de handball.

Un partage entre les deux villes est-il jouable? "Il y a longtemps que je n'écoute pas les rumeurs" balaye Renaud Muselier le patron de la région Sud qui prévient: "On ne touchera pas aux équilibres". "Tout est sur la table", indiquent en chœur des proches acteurs du dossier qui précisent que le CIO demande toujours aux organisateurs d’avoir un « plan B, voir C ou D..."

Edward Jay avec JR