
Judo: accord entre Agbégnénou et la Fédération, l’affaire du judogi terminée
La fin de l’exception Riner aura donc entraîné la fin de l’affaire du judogi entre Clarisse Agbégnénou et la Fédération française de judo. Dans une série de messages publiés mardi sur les réseaux sociaux, la double championne olympique de Tokyo a confirmé qu’elle porterait bien la même tenue que les autres membres de l’équipe de France. Exit donc son équipementier personnel, la judokate de 30 ans combattra avec le judogi fourni par le partenaire de France Judo.
"Un énorme merci à mon équipe qui n’a pas flanché lors de toutes ces attaques et tentatives de nuisance d’une violence inouïe qui n’ont eu de cesse de monter en cascade depuis deux ans et demi et mes partenaires pour leur soutien", a écrit la championne en réponse à des articles de presse autour de son accord avec l’instance présidée par Stéphane Nomis. Avant d’enchaîner: "Mes proches, ma famille jusqu’à ma fille, on s’en souviendra."
"Fière d’avoir mené le combat contre vents et marées"
En conflit avec France Judo depuis plusieurs mois, Clarisse Agbégnénou militait pour obtenir un traitement égal à celui réservé à Teddy Riner depuis quelques années. L’icône du judo mondial bénéficiait en effet d’une dérogation, accordée par l’ancienne direction de la fédération tricolore, pour porter un judogi fourni par son équipementier personnel plutôt que celui de l’instance.
Soucieuse d’obtenir le même droit que son coéquipier de l’équipe des Bleus, la double médaillée d’or olympique de Tokyo est allée jusqu’au bras de fer avec la Fédération française de judo. En réponse, elle avait été privée de son coach pour son retour à la compétition lors du Grand Slam de Tel Aviv mi-février. Mais après le geste de Teddy Riner, qui a accepté de revenir en arrière et de porter la tenue du partenaire de la sélection, Clarisse Agbégnénou a finalement signé sa convention la liant à France Judo.
"Mais surtout, je suis plus que fière d’avoir mené le combat contre vents et marées, pour remettre au centre des choses l’équité (un mot qu’on leur a, d’ailleurs, fait découvrir durant toutes les réunions), et le code moral du judo, sport qui m’a tant apporté et que je chéris", a encore souligné la quintuple championne du monde des -63kg.
Agbégnénou n’en faisait pas une question d’argent
Clarisse Agbégnénou a ensuite refermé cette affaire du judogi en précisant une nouvelle fois que sa bataille ne portait pas sur des questions économiques.
"Et bien évidement je confirme, malgré leur lourde insistance, que j’ai refusé catégoriquement toute transaction financière de la part de Double D comme de la fédération pour 'trouver un accord', a finalement estimé la porte-drapeau de la délégation tricolore pendant la cérémonie d’ouverture des JO de Tokyo. Uniquement solution selon eux."
C’est donc dans un climat plus apaisé que l’équipe de France va préparer les Championnats du monde de judo à Doha (Qatar) du 7 au 15 mai prochain avant d’enchaîner sur la montée en puissance en vue des Jeux olympiques de Paris en 2024.