Tour de France 2025: "Logique qu'il se retire maintenant", la théorie du sélectionneur belge sur l'abandon d'Evenepoel

Le tryptique pyrénéen aura eu raison de Remco Evenepoel. Après avoir souffert jeudi à Hautacam puis vécu un cauchemar vendredi lors du contre-la-montre entre Loudenvielle et Peyragudes, le Belge a abandonné ce samedi durant la 14e étape infernale. Si quatre difficultés étaient au programme pour rejoindre Luchon-Superbagnères depuis Pau, le coureur de la formation Soudal-Quick Step a abandonné dès le début de la première ascension de la journée, celle du col hors catégorie du Tourmalet, alors qu'il venait de se faire distancer.
Pour le sélectionneur de la Belgique, cette méforme est due à la préparation tronquée du coureur de 25 ans. "Tout repose sur le manque de fondations solides à cause de l'accident qu'il a eu cet hiver. Il n'y a pas de miracles après trois mois d'inactivité", a déclaré Serge Pauwels dans Sporza. "Cela est lié aux mitochondries, les 'centrales électriques' de notre organisme. Plus on s'entraîne intensivement, plus elles sont boostées. Sans entraînement, on ne peut pas les compenser."
Début décembre 2024, Remco Evenepoel avait été victime d'un grave accident alors qu'il s'entrainait seul au nord-ouest de Bruxelles. Il n'avait pu éviter une voiture de la poste belge, dont la factrice avait soudainement ouvert la portière à son passage. Une lourde chute qui l'a privé de vélo pendant deux mois, et de compétition pendant quatre mois.
"Terminer le Tour dans l'anonymat n'est pas sa motivation"
Le Belge, qui était grimpé sur la troisième marche du podium de la Grande Boucle l'an passé, avait cette année pris le départ à Lille avec de grandes ambitions. "Pour Remco, terminer le Tour ou courir dans l'anonymat pour la troisième semaine n'est pas sa motivation. Il a également du mal à changer de cap mentalement. Il est donc logique qu'il se retire maintenant", a poursuivi Pauwels.
Le sélectionneur belge estime aussi que ses deux précédentes journées difficiles l'ont forcément abattu à petit feu. "On court avec la tête et les jambes, bien sûr. Sa première semaine a été bonne mais ce que nous avons vu ces deux derniers jours était moins positif. Avec sa déception lors du contre-la-montre en côte, il était difficile de renverser la vapeur et d'être à nouveau super motivé le lendemain."