France-Maroc: "Il faut arrêter de parler de la chatte à Dédé, c'est la patte à Dédé!", Tournon émerveillé par la méthode Deschamps

"C’est une équipe qui n’arrête pas de me bluffer." Chef de presse de l’équipe de France entre 1983 et 2004 puis entre 2010 et 2018, Philippe Tournon a confié toute son admiration pour les Bleus de 2022, qualifiés en finale du Mondial aux dépends du Maroc (2-0). Pourtant, le chemin aura été sinueux pour les Tricolores, comme l’a rappelé Tournon jeudi matin sur BFMTV.
Déroulant le fil des mésaventures de Didier Deschamps "depuis deux ou trois mois". "Notre milieu de terrain de 2018 Pogba-Kanté-Matuidi terminé, Didier (Deschamps) prend des nouveaux joueurs ; il y a une cascade de forfaits avec Benzema, Nkunku ; on commence avec deux latéraux Pavard et Lucas Hernandez et maintenant on est avec deux autres Koundé et Théo Hernandez ; la veille du match Rabiot et Upamecano nous claquent entre les doigts et voilà Konaté et Fofana..."
"Didier a un savoir-faire qui le place au-dessus de tous les managers modernes que j’ai pu connaître"
Malgré les embuches, le sélectionneur en poste depuis 2012 a réussi à guider la France vers une deuxième finale de Mondial d’affilée, à jouer dimanche contre l’Argentine de Lionel Messi. "A chaque fois ça marche, à chaque fois Didier a la bonne réponse. C'est une équipe qui a des ressorts qu'on ne soupçonne même pas, a poursuivi l’ancien chef de presse. Comme tous les sélectionneurs, Didier a été très critiqué avant la compétition et à chaque fois il trouve les bonnes formules. Il faut arrêter de parler de la chatte à Dédé, c'est la patte à Dédé! (Rires)"
Tournon a justement tenté de décrypter cette fameuse patte Deschamps, lui qui longtemps officiait au plus près du coach, qu’il qualifie de "leader comme on en rencontre peu". "C’est un manager moderne. (…) Fédérer une équipe sur une Coupe du monde, c’est tout anticiper, savoir quand il faut manier la carotte ou le bâton, quand pousser un coup de gueule, câliner ou cajoler. Et dans tous ces registres, Didier a vraiment un savoir-faire qui le place au-dessus de tous les managers modernes que j’ai pu connaître."