Equipe de France: Maignan, Kolo Muani, Giroud, Coman... les gagnants et les perdants de la trêve internationale

Le contrat est rempli pour l’équipe de France. Trois mois après l’échec en finale de la Coupe du monde 2022, la bande à Didier Deschamps se retrouvait pour la première fois pour entamer la campagne de qualification pour l’Euro 2024. Et le travail a été parfaitement réalisé, avec deux victoires en autant de matchs.
Un succès plutôt tranquille face aux Pays-Bas (4-0), un autre plus serré en Irlande (1-0): l’essentiel, ce sont les six points et la première place du groupe. Lors de ces deux rencontres, certains se sont montrés plus à l’aise, tandis que d’autres ont semblé plus en difficulté.
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Les grands vainqueur
Après les retraites internationales d’Hugo Lloris et Steve Mandanda, c’était enfin l’heure de Mike Maignan. Pour ses deux premiers matchs en tant que nouveau numéro un, le portier de l’AC Milan a mis tout le monde d’accord, en ramenant deux clean-sheets. Face aux Néerlandais, l’ancien Lillois n’a pas eu beaucoup de travail mais il a stoppé un pénalty de Memphis Depay dans le temps additionnel. Une façon de poser les premières briques de sa nouvelle ère. Trois jours plus tard, la journée de travail était plus intense pour “Magic Mike”, beaucoup plus sollicité et auteur de deux parades monstrueuses pour permettre aux Bleus de repartir de Dublin avec les trois points.
Devant le gardien, la charnière composée de Dayot Upamecano et Ibrahima Konaté a marqué de précieux points et s’impose comme la relève de l’arrière-garde tricolore. Buteur face aux Néerlandais, le joueur du Bayern a livré des prestations dans la lignée de celles avec son club. Son compère s’est également mis au niveau pour écoeurer les attaquants adverses.
On l’avait quitté de Doha avec beaucoup de regrets après son face-à-face manqué devant Emiliano Martinez. On a retrouvé Randal Kolo Muani conquérant, et un véritable poison pour les défenses adverses. Aligné en pointe face aux Pays-Bas, puis sur le côté droit en Irlande, l’attaquant de Francfort n’a pas marqué mais a offert de vraies garanties à Didier Deschamps, de par ses qualités techniques et ses déplacements.
Appelé en tant que deuxième défenseur gauche, c’est pourtant en sentinelle qu’Eduardo Camavinga a marqué des points face à Aurélien Tchouaméni. Libre techniquement, le Madrilène a imprimé le tempo et a mis de l’impact dans les duels.
Les perdants
Remplaçant contre les Pays-Bas, Olivier Giroud a retrouvé une place dans le onze lundi à Dublin. Mais le meilleur buteur de l’histoire des Bleus n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent, coincé dans la défense à trois irlandaise. Un rassemblement frustrant pour celui qui restait sur une finale du Mondial ratée. De son côté, Kingsley Coman a une nouvelle fois été trahi par son corps. Élément offensif le moins en vue lors du festival au Stade de France face aux Pays-Bas, le Bavarois n’a pas joué lundi, la faute à une "douleur au pied" selon Didier Deschamps. Le même refrain se répète pour l’ancien Parisien, décidément jamais épargné par les pépins physiques.
Si l’Irlande a pu se montrer autant dangereuse, Théo Hernandez y est pour beaucoup. Sa première période catastrophique, ponctuée de deux fautes évitables et de plusieurs pertes de balle sur des erreurs techniques, relance la question de la concurrence à son poste. Seul latéral gauche de métier lors de ce rassemblement, le Milanais a fait oublier une prestation plutôt aboutie face aux Pays-Bas trois jours plus tôt.
Un rassemblement aussi en retrait pour Aurélien Tchouaméni et Jules Koundé. Si le milieu formé aux Girondins a livré une belle prestation face aux Oranje, il a vu Camavinga lui être préféré à Dublin où son coéquipier au Real a brillé. Solide vendredi, le joueur du Barça a lui aussi retrouvé le banc lundi. Si la prestation d'ensemble de Benjamin Pavard est à relativiser, il a inscrit le but décisif. Et de quelle manière. De quoi relancer le débat à droite de la défense?
De leurs côtés, Marcus Thuram, Jordan Veretout, Axel Disasi et Jean-Clair Todibo ont eu un temps de jeu trop faible (deux minutes pour Thuram) ou inexistant. Difficile pour eux de marquer des points.