OL-OM: ce que risque Lyon après les incidents de l’Olympico

L’affiche de la 14e journée de Ligue 1 entre l’OL et l’OM a tourné court ce dimanche au Groupama Stadium. Si la soirée s’est poursuivie avec les échanges entre la LFP, les pouvoirs publics et les dirigeants des deux clubs, le match n’a duré que quelques minutes. La faute à des projectiles lancés en direction de Dimitri Payet depuis les tribunes lyonnaises.
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Après un premier avertissement des officiels destiné aux supporters, une bouteille d’eau a atteint le meneur de jeu marseillais en pleine tête et obligé l’arbitre à interrompre cet Olympico. Après presque deux heures de discussion, Ruddy Buquet a finalement arrêté définitivement le match. Une situation qui expose de fait l’OL à des sanctions. Pour tenter de faire la lumière sur ces débordements, la LFP a décidé de réunir en urgence la Commission de discipline ce lundi.
Des huis clos attendus
Le club rhodanien pourrait être sanctionné à titre conservatoire par la Commission de discipline de la LFP à l’issue de la réunion en urgence tenue ce lundi. C’est en tout cas la logique des récentes décision de l’instance après des débordements de supporters.
Si aucune décision définitive ne devrait être prise au lendemain de l’Olympico, le dossier risque bien d’être mis en instruction pour plusieurs semaines comme cela avait déjà été le cas lors des précédents de la saison pour Nice-OM, Angers-OM, Lens-Lille, OM-PSG ou encore Saint Etienne-Angers.
Le temps des différentes procédures menées par la Ligue, les clubs concernés ont très souvent écopé de huis clos, intégraux ou partiels. L’hypothèse d’un match à rejouer sur terrain neutre, et à huis clos, comme cela s’est produit pour le duel entre Nice et l’OM reste aussi crédible mais pour cela il faudra attendre la fin de l’instruction et les décisions définitives de la Commission de discipline.
Reste aussi à savoir si les supporters de Lyon seront automatiquement interdits de déplacement après les incidents intervenus au Groupama Stadium. Pas sûr tant l’OL a insisté pour préciser que le jet de bouteille contre Dimitri Payet était un acte isolé.
La possibilité d’un retrait de point?
En août dernier, après les gros incidents du match en Nice et Marseille à l’Allianz Riviera, Jean-Michel Aulas avait milité pour des retraits de points à l’encontre des clubs concernés par des débordements avec les supporters. Le président de l’OL ne croyait pas si bien dire puisque ce sont désormais les Gones qui pourraient bien subir les foudres de la Commission de discipline de la LFP.
Cette saison, l’instance disciplinaire de la Ligue a déjà acté des retraits de points à plusieurs reprises. Après Nice-OM, les Aiglons avaient été sanctionnés d’une pénalité de deux points, dont un avec sursis.
Le club phocéen aussi a déjà eu un point de retrait avec sursis à cause de ses supporters et d’un envahissement du terrain en marge du déplacement à Angers. Si ce sursis court sur an, l’OM avait bien failli le voir être transformé en sanction ferme après le Classique face au PSG. Mais selon les membres de la Commission de discipline de la LFP, l’intrus entrée sur la pelouse du Vélodrome pour s’approcher de Lionel Messi ne constituait pas un fait aussi grave que ceux intervenus face au SCO.
Marseille a ainsi évité une révocation de son sursis et n’a donc pas perdu de point. L’OL espère une issue similaire après les incidents de l’Olympico. Si les faits sont graves, l’absence de sanction contre Lyon cette saison pourrait jouer.
Deux personnes étaient toujours en garde à vue ce lundi matin au lendemain du match OL-OM, interrompu par le jet d’une bouteille sur Dimitri Payet, dont l’auteur présumé de ce geste.