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Visuel recap du mercato de Ligue 1

Visuel recap du mercato de Ligue 1 - RMC Sport

Strasbourg et Lille au sommet, Angers à fond de cale: on a noté tous les mercatos de Ligue 1

Après une fin de mercato brûlante et une trêve internationale pour la digérer, la Ligue 1 reprend ses droits ce week-end. L'occasion de faire le bilan, club par club, de ce marché des transferts estival.

• Strasbourg 17/20

J. Panichelli
J. Panichelli © Iconsport

Au cœur d’un été de "sinistrose" budgétaire générale en raison de la crise des droits TV, Strasbourg a flambé. Le RCSA, l’un des seuls clubs de L1 à afficher une balance de transferts déficitaire, a recruté 18 joueurs et investi près de 120 millions d’euros. Il s’est, pour cela, adossé au réseau de son propriétaire BlueCo, consortium qui détient également Chelsea. Cinq joueurs des Blues ont ainsi rejoint l’Alsace (cela inclut Mamadou Sarr, vendu au club londonien 14 millions d’euros, avant d’être prêté à Strasbourg).

L’arrivée de l’international anglais Ben Chilwell a donné un peu plus de corps à ce mercato entouré de promesses comme l’attaquant argentin Joaquin Panichelli ou la pépite équatorienne Kendry Paez. Strasbourg a aussi bien vendu avec 80 millions d’euros récoltés, dont 35 millions pour Dilane Bakwa et plus de 30 millions pour Habib Diarra. Ce fort remaniement ne fragilise pas, pour le moment, le socle de Liam Rosenior avec un début de saison solide: deux victoires et une défaite rageante en L1, ainsi qu'une qualification en phase de groupe de la Ligue Conférence.

• Lille 16/20

O. Giroud
O. Giroud © Iconsport

Après les départs prévus des joueurs en fin de contrat (Jonathan David, Rémy Cabella, Angel Gomes, Ismaily, Vito Mannone), l'intersaison lilloise semblait compliquée après une saison marquée par une 5e place et un beau parcours en Ligue des champions.  Sous l'impulsion d'Olivier Létang, l'arrivée du meilleur buteur des Bleus Olivier Giroud a rassuré les supporters lillois, orphelins d'un Jonathan David qui a tout donné durant 5 saisons. Une nouvelle fois, le Losc a très bien vendu avec Lucas Chevalier au PSG (55 millions, bonus compris), le défenseur Bafodé Diakité à Bournemouth pour 40 millions et le joli coup avec Edon Zhegrova à la Juventus pour 20 millions (bonus compris) à un an de la fin de son contrat alors qu'il n'avait plus joué depuis le 14 décembre 2024. D'autres dossiers ont rempli les caisses du Losc avec Gudmundsson à Leeds (12 millions), Illic à l'Union Berlin (5 millions) ou Alan Virginius aux Young Boys (2,5 millions). Au total, le Losc a vendu pour un peu plus de 120 millions d'euros.

Ces nombreux départs ont inquiété les supporters et Bruno Genesio sur certains postes à quelques jours de la fin du mercato. L'arrivée du deuxième attaquant de pointe s'est finalement réalisée avec le prometteur Hamza Igamane qui a déjà marqué deux fois. Sur son côté gauche, Romain Perraud a pour sa part montré de bonnes choses, tandis que le gardien turc Berke Özer semble avoir digéré la pression de remplacer Lucas Chevalier. En défense centrale, Nathan Ngoy montre déjà qu'il peut faire une solide paire avec Alexsandro. Félix Correia, Marius Broholm, Calvin Verdonk sont à suivre. Toujours à l'affut de bonnes idées, Olivier Létang et ses équipes ont également pris l'ancien Marseillais Chancel Mbemba pour un an et pour renforcer une jeune défense centrale. Lille a dépensé un peu moins de 40 millions, ce qui fait une belle balance entre départs et arrivées.

Comme le souhaitait Bruno Genesio, tous les postes ont été a minima doublés et le Losc semble capable de lutter pour une place en Ligue des champions tout en visant un bon parcours en Ligue Europa.

• Lens 15/20

F. Thauvin
F. Thauvin © Iconsport

Depuis plus d'un an, le propriétaire de Lens Joseph Oughourlian a décidé de réduire les coûts, dont la masse salariale des joueurs, pour faire face aux difficultés économiques du football français. La saison passée, le Racing avait déjà bien vendu avec Wahi à l'OM (30 millions d'euros), Kushanov à City (50 millions d'euros), Samba à Rennes (15 millions d'euros) et cet été avec Danso à Tottenham (transfert définitif pour 25 millions d'euros), Neil El Aynaoui à la Roma (24 millions d'euros), Facundo Medina à l'OM qui rapportera près de 25 millions après son prêt payant, Frankowski qui a rapporté 7 millions avec Galatasaray avant d'aller à Rennes et le joli coup Andy Diouf, acheté 15 millions et revendu 25 millions deux ans plus tard à l'Inter. Dans les derniers jours, Lens s'est séparé de Salis Abdul Samed (Nice) et Martin Satriano (Lyon) pour 5 millions d'euros. Sous la houlette du nouveau duo du RC Lens, le Directeur général Benjamin Parrot et le Directeur sportif Jean-Louis Leca, les ventes ont rapporté environ 100 millions d'euros au club.

Jean-Louis Leca avait annoncé qu'il fallait recruter malin à l'image du Lens qui avait fait venir des joueurs prometteurs comme Danso ou Medina. Après le départ de Will Still, le choix de Pierre Sage a été judicieux puisque l'ancien Lyonnais s'est parfaitement fondu dans le staff Sang et Or, même s'il faudra juger la greffe à plus long terme. Avec Florian Thauvin, Lens a réussi convaincre un champion du monde de rejoindre l'Artois pour apporter son expérience et son aisance technique. Un dossier impulsé par Jean-Louis Leca qui le connaissait par le passé. L'ancien Marseillais a signé un contrat de 3 ans pour un transfert de 6 millions d'euros. En dehors de Thauvin, Lens a recruté des joueurs à fort potentiel comme le jeune gardien Robin Risser (3 millions d'euros), 20 ans, récemment appelé avec les Espoirs, le défenseur autrichien Samson Baidoo (8 millions d'euros), le milieu malien Mamadou Sangaré pour 5 millions d'euros et Sima en provenance de Brigton (4,5 millions d'euros).

Avec Florian Thauvin, Matthieu Udol apportera son expérience sur le côté gauche. En attaque, le RCL a fait le pari d'Odsonne Edouard qui a très peu joué la saison dernière en Premier League. Au total, Lens a atteint son objectif de baisser sa masse salariale et de recruter malin. La balance entre les ventes (environ 100 millions) et les achats de joueurs (autour de 40 millions) est plus que positive.

• Rennes 15/20

V. Rongier
V. Rongier © Iconsport

Bien sûr, il reste le plus important: concrétiser sur le terrain. Mais sur le papier, la refonte de l'effectif réalisée par les dirigeants rennais, et notamment le nouveau Directeur sportif Loic Désiré, est impressionnante. En juin dernier, le Stade Rennais comptait dans ses rangs 50 joueurs et notamment tous les flops du mercato 2024 de Frédéric Massara. Deux mois plus tard, l'effectif a été ramené à une trentaine d'éléments en comptant les jeunes pros du centre de formation. Les Ostigard, Gronbaek, Meister, Faye, Gomez, Sishuba, Furuhashi pour ne citer qu'eux ont été exfiltrés. Sur ce mercato, le club breton a bien vendu pour plus de 90 millions d'euros estimés avec des plus-values intéressantes sur Kalimuendo (30 millions d'euros à Brendford) et les joueurs formés au club comme Truffert (à Bournemouth pour 14 millions d'euros) et Assignon (à Stuttgart pour 13 millions d'euros).

Les Rennais se sont également renforcés avec des tauliers de Ligue 1, gage de qualité et d'expérience, en réussissant à sortir des joueurs de Marseille (Rongier, Merlin) ou Monaco (Embolo) moyennant des moyens financiers importants sur les salaires. Habib Beye a ainsi obtenu les renforts qu'il souhaitait aux postes qu'il souhaitait.

• Lyon 15/20

Pavel Sulc le 31 août 2025
Pavel Sulc le 31 août 2025 © Icon

Miraculé en appel devant la DNCG après avoir été rétrogradé administrativement en Ligue 2, l’OL avait des promesses à respecter devant le gendarme financier mais aussi la chambre financière de l’UEFA. Alors, Lyon a beaucoup vendu avec neuf transferts secs, dont ceux de Rayan Cherki, Georges Mikautadze, Lucas Perri, Saïd Benrhama, pour un total de recettes estimé à 125 millions d’euros (dont 24 de bonus). Des gros noms ont aussi quitté le club (Alexandre Lacazette, Nemanja Matic, partis libres, Duje Caleta-Car prêté, ou Jordan Veretout, vendu au Qatar), allégeant drastiquement la masse salariale (de 160 millions d'euros en mai à moins de 70 millions d’euros pour 2025-2026).

Au rayon des arrivées, le club rhodanien a limité les frais avec moins de 43 millions d’euros déboursés (dont 14,4 millions d'euros de bonus) pour neuf recrues, dont le revenant surprise Rachid Ghezzal et un tour de force: celui d’avoir conservé sa star Malick Fofana. Le club s’est tourné vers des championnats jamais explorés comme la République tchèque. Et cela a payé sur le terrain avec les buts de Pavel Sulc (contre l’OM) et d'Adam Karabec (contre Metz) lors des premières journées. Le mercato est donc réussi financièrement mais aussi sportivement pour le moment, puisque l’équipe de Paulo Fonseca partage la tête de la Ligue 1 avec le PSG. Toute la question est désormais de savoir si cet état de grâce insoupçonné peut durer.

• Marseille 15/20

Benjamin Pavard tenant une écharpe de l'OM
Benjamin Pavard tenant une écharpe de l'OM © OM

Douze recrues, dont la moitié dans les tous derniers jours. Est-il vraiment possible de donner une note au mercato estival de l'OM, tellement le chantier est important, notamment en défense, un secteur totalement chamboulé? Commençons par les motifs d'espoir et d'optimisme. L'arrière-garde a pris du grade, du caractère et de l'expérience, avec les arrivées de Pavard, Aguerd, Medina et Emerson. Un sacré casting, bien que tardif.

L'arrivée de Paixao suscite beaucoup d'enthousiasme, comme le retour d'Aubameyang, considéré comme une valeur sûre. Critiqué pour son instabilité chronique, l'OM a pourtant tenu une promesse: conserver son coach et sa colonne vertébrale (Rulli, Balerdi, Hojbjerg, Greenwood). Leur niveau n'est pas encore celui escompté mais la décision de les garder avait fait l'unanimité ou presque chez les suiveurs et les supporters.

Le gros point noir de ce mercato est évidemment la perte d'Adrien Rabiot, parti à l'AC Milan après la fameuse bagarre avec Jonathan Rowe. Son départ et cette histoire ont plombé l'atmosphère, autour du club et dans le vestiaire. C'est d'ailleurs le niveau du milieu de terrain qui pose question. Exit Rabiot et Rongier, lui aussi regretté, arrivées d'Angel Gomes, Vermeeren et O'Riley: pas sûr que Marseille y ait gagné au change. C'est l'interrogation principale de ce mercato. Si on analyse froidement la liste des départs et celle des arrivées, il est en revanche indéniable que l'OM a un effectif de meilleure qualité que la saison passée. A noter que le club olympien est parvenu à se séparer de nombreux joueurs jugés indésirables. Même si le traitement réservé à Harit ou Maupay (poussés vers la sortie et hors de la liste UEFA, le premier étant jugé trop souvent blessé, et le second trop léger face à la concurrence en attaque) est bien la preuve qu'un déclassement soudain peut arriver vite quand on joue à l'OM.

• Paris FC 14/20

Pierre Lees-Melou le 31 août 2025 avec le Paris FC
Pierre Lees-Melou le 31 août 2025 avec le Paris FC © Dave Winter/FEP/Icon Sport

Pierre Ferracci, président du Paris FC, avait prévenu de longue date: "ceux qui connaissent les dirigeants du Paris FC savent qu'on ne fera pas de folies". Et le club a parfaitement respecté son cahier des charges, en engageant des joueurs d'expérience, francophones, pour assurer "un maintien confortable en Ligue 1".

Avec le recrutement de Moses Simon, meilleur dribbleur de L1 avec Nantes en 2024-2025, Pierre Lees-Melou, Hamari Traoré, Jonathan Ikoné et Kevin Trapp, tous très expérimentés, le contrat est rempli et très bien rempli. Trois jeunes joueurs ont également rejoint le projet parisien: Noah Sangui, Willem Geubbels et le Brésilien Otavio. Ce dernier, acheté plus de 15 millions d'euros au FC Porto, est peut-être la plus grosse surprise et le plus gros frisson de ce mercato estival puisqu'il arrive d'un grand d'Europe. Mais ses deux premières apparitions à Marseille puis contre Metz ont laissé l'impression d'un défenseur en difficulté dans la gestion de la profondeur et le placement. Cela reste un jeune joueur et le coach Stéphane Gilli en pense le plus grand bien, Otavio aura le temps de s'acclimater à la Ligue 1.

Si on s'arrête là, le recrutement est quasi parfait mais au vu des ambitions du Paris FC et de la fortune de son propriétaire Antoine Arnault, certains observateurs sont déçus de ne pas avoir vu débarquer une star. Mais le club ne voulait pas totalement déséquilibrer le vestiaire, et souhaitait récompenser un groupe qui travaille main dans la main avec le coach depuis plus de deux ans pour enfin valider cette montée dans l'élite. Le dernier jour du marché, le PFC a tout de même tenté d'arracher le buteur belge de Saint-Étienne Lucas Stassin pour plus de 25 millions d'euros et le milieu ivoirien Patrick Zabi, du Stade de Reims, pour quasiment 20 millions d'euros. Deux offres refusées, mais qui prouvent la puissance de feu du petit nouveau de L1.

Enfin, la patte Red Bull a été difficile à cerner. L'Allemand Marco Neppe est arrivé pour épauler la cellule de recrutement, mais sans chambouler les plans du club. Aucun "prospect" inattendu n'est arrivé et la relation entre le groupe autrichien et le club a même parfois bafouillé. Comme sur le dossier Hamari Traoré sur lequel les dirigeants parisiens et Red Bull n'étaient pas d'accord sur toute la ligne. Le latéral droit malien n'est alors arrivé que le dernier jour du mercato, alors que le poste était déserté et que le central Samir Chergui a dépanné lors des trois premières journées.

• PSG 14/20

Illya Zabarnyi lors de PSG-Angers le 22 août 2025
Illya Zabarnyi lors de PSG-Angers le 22 août 2025 © Philippe Lecoeur/Icon Sport

Dans le sens des arrivées, le club parisien s'est montré plutôt discret cet été. Paris a d'abord réussi à se renforcer en défense avec la signature d'Ilya Zabarnyi contre environ 66 millions d'euros. Le principal chantier de ce mercato estival restera le poste de gardien avec Lucas Chevalier et Renato Marin qui ont fait leur arrivée. Mais aussi et surtout le choix fort de Luis Enrique d'écarter Gianluigi Donnarumma. Ce qui a permis au club parisien de récupérer 30 millions d'euros (hors bonus) avec le transfert du portier italien à Manchester City.

Le Paris Saint-Germain et son conseiller sportif Luis Campos auront réussi à boucler des départs à la chaîne. Carlos Soler, Presnel Kimpembe, Arnau Tenas, Nordi Mukiele, Milan Skriniar ou encore Gabriel Moscardo sont partis. Un dégraissage XXL qui semble aujourd'hui convenir à l'entraîneur Luis Enrique.

• Nantes 13/20

Hong Hyun-Seok
Hong Hyun-Seok © IconSport

Dans un contexte financier compliqué pour les clubs de Ligue 1, le FC Nantes a su agir vite dans le sens des départs. Plusieurs cadres qui avaient vécu des saisons compliquées sont partis, à l’image de Chirivella, Pallois ou Casteletto, ou ont été prêté comme Lafont. Le nouveau projet amené par le coach Luis Castro s’appuie sur un groupe renouvelé à 50%.

Si le recrutement du défenseur central Uros Radakovic ne convainc pas grand-monde pour le moment, le retour d’Awaziem associé au jeune Tati semble déjà efficace. Au milieu de terrain, le Sud-Coréen Hong, titulaire face à Auxerre lors du dernier match, donne également quelques assurances. Grâce à une balance positive estimée entre 35 et 40 millions d’euros, dont la moitié pour le transfert de Zézé, sur ce mercato d’été, la direction des Canaris a également pu mettre la barre très haut pour éviter les départs de ses attaquants Mostafa Mohammed et Mathis Abline, auteurs de 14 buts l’an passé en Ligue 1 à eux deux. Un mercato plutôt réussi.

• Monaco 12/20

Le milieu de terrain français Paul Pogba lors de l'échauffement de Monaco, 8 août 2025
Le milieu de terrain français Paul Pogba lors de l'échauffement de Monaco, 8 août 2025 © ICON Sport

Principal enseignement, l’ASM a su garder dans ses rangs sa plus grosse valeur marchande et son plus gros talent: Maghnes Akliouche. Monaco a également réglé provisoirement la problématique du gardien en prêtant Majecki à Brest et en attirant Hradecky (35 ans), déjà à l’infirmerie après une entorse du genou.

Dier s’est très bien intégré et apporte son vécu, le pari Ansu Fati devrait bientôt se montrer mais le groupe semble s’être affaibli en profondeur dans l’entrejeu. Derrière le duo Zakaria-Camara, Magassa et Al-Musrati sont partis, Pogba (un autre pari) est arrivé et derrière ce sont les jeunes Bamba (19 ans) et Coulibaly (21 ans) qui devront répondre présent. Quant à la pépite Eliesse Ben Seghir, partie à Leverkusen, son absence pourrait se faire ressentir dans une saison où il faudra jouer sur les deux tableaux (Ligue 1 et Ligue des champions).

• Metz 12/20

Jonathan Fischer
Jonathan Fischer © IconSport

Comme de nombreux clubs de Ligue 1, le FC Metz devait avant tout vendre avant de penser à se renforcer. Les jeunes Idrissa Gueye (Udinese - prêt avec option d'achat de 10 millions d'euros) et Papa Diallo (parti à Norwich pour 5 millions d'euros) ont quitté le club.  Le départ douloureux de Matthieu Udol à Lens a aussi permis de renflouer un peu les caisses (3,5 millions d’euros) mais a laissé un vide au poste d’arrière gauche qui a mis du temps à être comblé.

L’ancien Havrais Fodé Ballo-Touré est arrivé dans les dernières heures du mercato. Un des nombreux paris du directeur sportif Frédéric Arpinon qui a tenté des coups avec le recrutement de Jonathan Fischer, un gardien danois évoluant en Norvège, le prêt de deux Géorgiens Giorgi Abuashvili et Giorgi Tsitaishvili (qui semble être une bonne pioche) et le retour aux sources du milieu Boubacar Traoré, très souvent blessé la saison dernière avec Wolverhampton.

Mais c’est surtout le recrutement d’Habib Diallo, 5 ans après son départ du club mosellan, qui réhausse le mercato du promu. Les espoirs offensifs messins reposent en grande partie sur les épaules de l’attaquant sénégalais, libéré par son club saoudien d’Al-Shabab. Le maintien passera sans doute par l’efficacité de l’ancien Strasbourgeois et par la réussite de son association avec Gauthier Hein, le capitaine et maître à jouer du club.

• Auxerre 11/20

Marvin Senaya
Marvin Senaya © IconSport

C'est un mercato pendant lequel l'AJ Auxerre aura réussi à faire parler d'elle, principalement avec le dossier Lassine Sinayoko. Annoncé en partance pour Lens, l'attaquant est finalement resté dans l'Yonne au terme d'intenses négociations. Un "non-mouvement" à ranger au rayon des victoires.

En coulisses, la direction sportive s'est montrée quand même très active dans le sens des départs. Paul Joly, Florian Ayé, Jubal ou encore Gaëtan Perrin sont partis. Pour se renforcer, l’AJA s’est montrée assez discrète avec les signatures de Josué Casimir (Le Havre), Francisco Sierralta (Watford) mais aussi Marvin Senaya (Strasbourg).

• Brest 11/20

Joris Chotard
Joris Chotard © IconSport

À 24 heures de la fin du mercato, la note aurait sans doute été mauvaise. Oubliée la Ligue des champions et ses lumières, Brest a retrouvé son statut de 16e budget de Ligue 1. Le Stade Brestois a perdu de nombreux joueurs cet été et notamment ses cadres Marco Bizot, Mahdi Camara et Pierre Lees Melou. Durant tous le mois d'août, Éric Roy a dû composer avec une équipe type intéressante mais sans aucune profondeur de banc ne cachant pas ses interrogations.

Mais comme chaque année, le "Lorenzi time" a frappé. Après Joris Chotard le 23 août, ce ne sont pas moins de quatre renforts qui ont débarqué dans le Finistère l'avant-dernier et le dernier jours du marché. Une spécialité locale du directeur sportif brestois qui a notamment réussi à convaincre Lucas Tousard de revenir en Ligue 1. Dina Ebimbe, Labeau Lascary et le jeune ailier gauche prometteur Pathé Mboup complète le tableau et donnent plus de sérénité à l'entraineur. Le mercato brestois n'est malgré tout pas terminé. Le club cherche encore un défenseur central parmi les joueurs libres ou en joker.

• Le Havre 11/20

Thomas Delaine
Thomas Delaine © IconSport

Onze recrues à zéro euro! Le Havre a beaucoup modifié son effectif pendant l’été et cela ne lui a rien coûté en indemnité de transfert avec neuf joueurs arrivés libres et deux prêts. Un marché d’opportunités dicté par "l’encadrement de la masse salariale et des indemnités de mutations à la suite du changement d'actionnaire majoritaire du club" imposé par la DNCG.

Le club doyen a donc dégraissé dans les grandes largeurs avec 20 départs (mais un seul payant, celui d’Aliou Thiaré contre un million d’euros), en partie comblés par le recrutement de joueurs bien connus du championnat de France (Mory Diaw, Thomas Delaine, Reda Khadra). Ils auront pour seule mission de maintenir le club en Ligue 1.

• Nice 9/20

Kévin Carlos lors de Nice-Auxerre, le 23 août 2025.
Kévin Carlos lors de Nice-Auxerre, le 23 août 2025. © Icon

Nice a donné l’impression de subir les événements cet été dans son mercato. Car oui, le Gym a très bien vendu (environ 75 millions d'euros pour 30 réinvestis), mais il a eu du mal à compenser ses pertes. La balance financière est positive, mais le chantier sportif est important pour Franck Haise, avec des recrues qui ont besoin de temps pour s’acclimater.

Certains dossiers (Königsdörffer, Mahdi Camara, Sinayoko) ne se sont pas finalisés pour diverses raisons. Un manque de clarté et d’anticipation qui a entraîné début août une débâcle face au Benfica Lisbonne (0-2, 2-0) en tour préliminaire de Ligue des champions.

• Toulouse 9/20

Un mercato de paris. D’abord concentré sur les ventes, Toulouse s’est rabattu sur des joueurs encore méconnus, jeunes et bon marché. Cinq recrues sont arrivées pour un investissement total de onze millions d’euros: le Brésilien Emersonn (21 ans) et les Argentins Santiago Hidalgo (20 ans) et Juan Vignolo (18 ans) en attaque, mais aussi le Ghanéen Abu Francis (24 ans) et le Slovaque Mario Sauer (21 ans) au milieu. Carles Martinez Novell s’appuiera sur les joueurs du centre de formation pour renforcer un effectif délesté de 14 éléments cet été. Le taulier Zakaria Aboukhlal (25 ans) s’est envolé pour l’Italie alors que le très prometteur défenseur français Jaydee Canvot (19 ans) a filé à Crystal Palace contre près de 25 millions d’euros. Une bouffée d’oxygène pour les finances mais une grosse perte sportive. Le club a toutefois résisté à d’autres approches de Premier League pour son jeune Alexis Vossah (17 ans).

• Lorient 8/20

Dermane Karim
Dermane Karim © Iconsport

Pour sa remontée immédiate en Ligue 1 un an après l'avoir quittée, Lorient s'attend à souffrir. Les Morbihannais avaient besoin de se renforcer sur toutes les lignes sur ce mercato mais avec une surface financière limitée. Ils ont donc été piocher en Ligue 2, avec le gardien Bingourou Kamara (Pau), le milieu Noah Cadiou (Rodez) ou le piston gauche Kouassi (Ajaccio), misant aussi sur des jeunes prometteurs à l'étranger mais sans expérience comme le milieu Dermane Karim (21 ans, prêté par Lommel en Belgique) ou le défenseur central Abdoulaye Faye (20 ans, prêté par Leverkusen).

En revanche, aucune recrue offensive n'est arrivée. A la recherche d'un gardien numéro 1 depuis le départ de Mvogo, les dirigeants ont aussi rappelé le dernier jour du mercato un certain... Yvon Mvogo qui avait refusé au départ de prolonger mais n'avait pas trouvé depuis de nouveau club. Même recyclage avec le prêt de Bamo Meité par Marseille le défenseur central formé au FC Lorient et vendu à l'OM il y a deux saisons. Les dirigeants savaient que la tâche allait être difficile. Olivier Pantaloni aussi. Les Merlus devront faire avec.

• Angers 7/20

Lilian Raolisoa
Lilian Raolisoa © IconSport

Le SCO connaissait la règle dès la mi-juin, avec un encadrement de la masse salariale par la DNCG déjà annoncée à la baisse par le club de 25 à 14 millions d'euros et des arrivées conditionnées au départ. Himad Abdelli, qui possédait un bon de sortie, n’a pas trouvé de point de chute et Yahia Fofana, l’autre joueur annoncé partant, n’a fait ses valises que ces derniers jours pour la Turquie permettant seulement au SCO d’économiser son salaire et d’espérer toucher 50% sur une revente éventuelle.

Le départ d’Esteban Lepaul en toute fin de mercato (15 millions d’euros à Rennes) n’aura pas permis aux Angevins, surveillés par le gendarme financier, de recruter comme le club l’envisageait Labeau-Lascary, Mounié ou Abdullahi. Dans cette situation, le SCO sort affaibli du mercato estival en espérant encore quelques ventes dans les pays où le marché est encore ouvert pour quelques jours. Il devra surtout compter sur ses jeunes pour espérer éviter la descente en fin de saison.

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